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Le Croissant Rouge Palestinien donne des détails sur le récit d’un infirmier sur le meurtre de 15 collègues

Posted on juin 5, 2025juin 5, 2025 | Lorenzo Tondo | The Guardian | Traduction SF pour l’AURDIP
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Exclusif : Asaad al-Nasasra a dit au CRP qu’il avait entendu des soldats tirer sur des secouristes alors qu’ils s’accrochaient à la vie.

La Société du Croissant Rouge Palestinien a donné des détails du récit poignant d’un de ses infirmiers, qui a dit à l’organisation qu’il avait entendu des soldats israéliens tirer sur des secouristes alors que ceux-ci s’accrochaient à la vie.

Asaad al-Nasasra, âgé de 47 ans, est l’un des deux premiers à avoir répondu et survécu à l’attaque du 23 mars contre un convoi de véhicules d’urgence dans lequel d’autres infirmiers ont été tués.

Il a dit au CRP qu’après l’attaque à Gaza il a été emprisonné et torturé pendant 37 jours par l’armée israélienne.

Les corps de 15 infirmiers et secouristes ont été ultérieurement trouvés par le Croissant Rouge et des représentants de l’ONU, enterrés dans une  fosse commune  . Des témoins qui ont découvert les corps ont dit que les travailleurs étaient toujours dans leurs uniformes quand ils les ont trouvés et que certains avaient les mains attachées, bien que ceci ait été contesté par les FDI.

Dans le récit qu’il a fait à ses collègues, Nasasra a dit que certains des infirmiers avaient survécu à l’attaque initiale et appelaient à l’aide lorsqu’ils ont été abattus, a dit le CRP. Nasasra conduisait l’une des deux ambulances du CRP envoyées de Gaza après l’envoi précédent d’un convoi comprenant d’autres ambulances, un camion de pompiers, des véhicules du ministère de la santé et une voiture de l’ONU, pour récupérer les corps de deux infirmiers et d’autres victimes d’une frappe israélienne.

« Notre collègue Al-Nasasra était dans la même ambulance que son collègue Rifat Radwan qui a filmé la vidéo finalement retrouvée dans son téléphone, montrant l’attaque de leur véhicule par les soldats israéliens » a dit Nebal Farsakh, la porte-parole du CRP.

La vidéo de presque 7 minutes publiée en avril, montre un camion rouge de pompiers et des ambulances clairement identifiables conduisant de nuit, tous phares allumés et envoyant des signaux lumineux d’urgence, en contradiction avec la version initiale des événements mise en avant par les Forces de Défense d’Israël  (FDI), qui ont nié que les véhicules roulaient avec phares et feux d’urgence allumés.

“Al-Nasasra et Radwan ont subi le feu nourri que tout le monde a entendu dans l’enregistrement et les tirs nourris qui ont continué après la fin de l’enregistrement, les soldats israéliens continuant à tirer sur eux pendant longtemps » dit Farsakh.

« Al-Nasasra s’est mis à couvert au sol, à l’arrière de l’ambulance » a-t-elle ajouté. « Il a essayé de se cacher et de se protéger autant qu’il le pouvait, s’enfonçant dans le plancher de l’ambulance. Il avait au-dessus de lui le corps de Mohammed al- Heila, un autre aidant qui avait été tué ».

Nasasra a dit que Heila était gravement blessé et qu’il l’avait serré dans ses bras avant qu’il ne meure, d’après le récit qu’il a fait à l’équipe du CRP de Gaza, en présence d’un coordonnateur international du droit humanitaire, conformément au protocole de l’organisation.

Après ces tirs nourris, Nasasra a entendu des soldats israéliens approcher des véhicules, a-t-il dit.

Le travailleur humanitaire a rapporté au CRP que certains infirmiers étaient encore vivants et blessés mais appelant à l’aide.

« Al-Nasasra a dit que des soldats sont venus tout près – et ensuite il les a entendus tirer sur tous ceux qui étaient encore en vie » a dit Farsakh.

Le CRP a dit qu’ils pensaient que les soldats israéliens n’avaient pas tiré sur Nasasra, le croyant mort. Mais quand ils ont réalisé qu’il était encore vivant, un soldat a pointé son arme vers sa tête. Nasasra a imploré de le laisser vivant, en hébreu, leur disant que sa mère était une citoyenne palestinienne d’Israël.

« Il a dit aux soldats : « Ne tirez pas, je suis israélien » a dit la personne du CRP. « Et les soldats ont été un peu perplexes. La mère de Nasasra était une citoyenne palestinienne d’Israël ».

Les soldats ont décidé de l’épargner, a dit Farsakh. Il a finalement été forcé de se dévêtir et jeté dans un fossé. Le CRP dit que l’infirmier pensait qu’il allait être tué. Bien que ses yeux fussent bandés, il a entrevu, à travers le tissu, les véhicules du convoi détruits – mais pas les corps.

Un autre infirmier, qui a aussi survécu et a été libéré quelques heures plus tard, a dit qu’il avait vu Nasasra aux mains des soldats israéliens.

Pendant plus de deux semaines on n’a pas su où se trouvait Nasasra jusqu’à ce qu’il soit finalement libéré le 29 avril. Il ne s’est pas encore exprimé publiquement sur l’épreuve qu’il a traversée et, selon des collègues, il en reste traumatisé.

Le CRP a dit que Nasasra a été frappé, humilié et torturé pendant 37 jours dans une prison israélienne.

« Il a été maltraité, soumis à des attaques physiques, attaché et aussi à de la (torture) psychologique et affamé » a dit Farsakh. « Et il a été à l’isolement pendant trois jours et placé dans une pièce où de la musique était diffusée à un volume très élevé, que les Israéliens appellent la salle disco. La description qu’il en a faite est que c’est quelque chose qui vous rend littéralement fou, on a du sang dans les oreilles ».

Nasasra a été libéré le 29 avril, après une pression internationale croissante, déclenchée par la nouvelle qu’il était encore en vie et en détention.

Jointes par le Guardian, les FDI ont dit : « L’individu a été détenu sur la base de renseignements indiquant une implication dans des activités terroristes et pendant sa détention, il a été interrogé à ce sujet ».

« Au terme des interrogatoires et sur la base de l’information recueillie, il a été décidé de ne pas émettre un ordre de détention permanente et il a été libéré dans la bande de Gaza conformément à la loi », ont-ils ajouté. « Les FDI agissent en conformité avec la loi ».

Le CRP dit que l’infirmier est encore hanté « par le bruit des tirs, la vue de ses collègues blessés et leur brutal assassinat » et il parle de la culpabilité que Nasasra ressent du fait de survivre alors que ses camarades infirmiers ont été assassinés.

Huit infirmiers, six employés de la défense civile de Gaza et un employé de l’ONU ont été tués dans cette attaque. Les FDI ont d’abord nié les accusations. Cependant, par une enquête sur l’incident, les Forces de Défense d’Israël ont trouvé une série d’erreurs dont « une incompréhension opérationnelle » et « un manque d’obéissance aux ordres ».

Le commandant adjoint de l’unité impliquée a été renvoyé « pour avoir fourni un rapport incomplet et inexact lors de la réunion de bilan ».

Un travailleur humanitaire de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, l’UNWRA, a été tué avec les infirmiers du CRP. Philippe Lazzarini, le chef de l’UNWRA, a parlé de cet incident comme d’une « exécution sommaire ».

« Le corps de Kamal (le travailleur humanitaire de l’unwra) a été découvert près d’une fosse commune, avec des restes humains de travailleurs humanitaires du CRP tués par les forces israéliennes » a déclaré Philippe Lazzarini. « Il a été tué par un ou de nombreux chocs à l’arrière du crâne.

« Malgré plusieurs requêtes de l’Unwra au gouvernement israélien, aucune réponse n’a été reçue directement sur la mort de Kamal.

« L’impunité ouvre la voie à plus d’atrocités » a-t-il ajouté.

La porte-parole de l’Unwra, Juliette Touma a dit : « notre examen médico-légal réfute cette histoire selon laquelle Kamal a reçu des tirs qui ont causé sa mort. Il n’a pas reçu de tir. Ils ont tiré sur sa voiture, mais la raison de sa mort c’est un coup important (ou plusieurs) sur l’arrière du crâne donné par un objet lourd ».

« Ce pourrait être la crosse de l’arme de quelqu’un ou un autre objet lourd » a dit Touma.

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