Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a adopté une résolution qui met en avant plusieurs demandes à Israël, y compris celle de permettre l’entrée de l’assistance humanitaire.

A/HRC/58/L.30/rév. 1 (révision orale). Situation des droits humains dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et obligation de garantir la reddition de comptes et la justice. Votes verts: OUI ; votes blancs : Abstention ; votes rouges: NON
Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a condamné mercredi la nouvelle offensive d’Israël à Gaza et a demandé que le pays respecte sa responsabilité d’ « empêcher un génocide » dans le territoire palestinien.
Le principal organe sur les droits humains des Nations Unies a adopté à une écrasante majorité une résolution mettant en avant une liste de demandes à Israël, y compris celle d’appeler à « lever son blocus illégal » à Gaza.
Le texte, adopté avec l’approbation de 27 des 47 membres du conseil, quatre voix contre et 16 abstentions, a déploré « la violation par Israël de l’accord de cessez-le-feu ».
Le vote a été lancé après qu’Israël a repris le 18 mars son intense bombardement de Gaza avant de lancer une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de presque deux mois.
La résolution, mise en avant par la plupart des membres de l’Organisation de la coopération islamique, a demandé « une assistance humanitaire sans entraves et le rétablissement de la manière la plus urgente des nécessités de base » à Gaza.
Elle a fustigé « l’utilisation de l’affamement des civils comme méthode de guerre » et a demandé à tous les pays « de prendre des mesures immédiates pour empêcher la poursuite du transfert par force des Palestiniens à l’intérieur ou hors de la Bande de Gaza ».
Le texte a aussi exprimé « der graves inquiétudes devant des déclarations de responsables israéliens revenant à une incitation au génocide », et a demandé à Israël « de respecter sa responsabilité légale d’empêcher un génocide ».
Israël boycotte le Conseil, qu’il a accusé d’être biaisé.
Mais il a rejeté catégoriquement les accusations de génocide dans sa guerre à Gaza, qui a éclaté après les attaques à l’intérieur d’Israël du groupe palestinien militant du Hamas le 7 octobre 2023.
La résolution de mercredi a appelé les pays à cesser de fournir de l’équipement militaire à Israël.
Il a aussi ordonné à la Commission d’enquête — une équipe de haut-niveau enquêtant sur les violations pendant la guerre — d’élargir son investigation pour examiner « le transfert ou la vente à Israël, directement ou indirectement, d’armement, de munitions, d’éléments, de composants et d’articles à double usage ».
Et le texte a appelé l’Assemblée générale des Nations Unies à envisager d’établir une nouvelle équipe d’investigation pour préparer des poursuites pour crimes internationaux majeurs dans le conflit.
Plusieurs pays ont pris la parole pour regretter un manque d’ « équilibre » dans ce texte, qui ne mentionnait pas le Hamas. Ces pays incluent la République tchèque, qui a voté contre la résolution ainsi que l’Allemagne, l’Éthiopie et la Macédoine du Nord.