Le Comité Consultatif sur la Responsabilité d’Entreprise sur les politiques d’investissement a voté par 6 pour, 2 contre et une abstention en faveur du désinvestissement.
Le 2 décembre 2019, le Comité Consultatif sur la Responsabilité d’Entreprise sur les politiques d’investissement (ACCRIP) a voté en faveur du désinvestissement des sociétés « qui facilitent les violations des droits humains en Palestine ». Le résultat du vote du comité a été de six voix pour, deux voix contre d’anciens étudiants et une abstention.
Le vote intervient après huit mois de délibérations, qui ont commencé en avril 2019, lorsque 69% des participants à un référendum d’étudiants de premier cycle de Brown ont voté en faveur de cette même motion. En réponse au rejet par la Présidente de l’Université Brown, des préoccupations des étudiants le lendemain du vote, plus de cent enseignants ont rédigé une lettre en faveur du référendum étudiant. Depuis, les membres de Brown Divest se sont présentés à l’ACCRIP à de multiples occasions, de même que les Étudiants de Brown pour Israël.
Le 2 décembre, neuf membres de l’ACCRIP se sont réunis à l’Université Brown pour entendre des exposés d’enseignants opposés au désinvestissement comme de ceux qui le soutiennent. Après ces exposés, une motion a été présentée afin de décider si l’occupation par Israël des territoires palestiniens constitue un préjudice social. Sept membres ont voté oui, tandis que deux anciens étudiants se sont abstenus. À la fin de la réunion, des membres du comité ont présenté une motion à voter dans les termes suivants :
« Nous recommandons que la Société de Brown exclue des investissements directs de Brown et exige des gestionnaires des investissements du compte propre de Brown, d’exclure de leurs investissements directs des sociétés identifiées comme facilitant les violations des droits humains en Palestine. De plus, le Bureau des investissements partagera avec tous les gestionnaires d’investissements, le désir de l’Université d’adhérer à cette philosophie des investissements. Nous recommandons que la Corporation et les gestionnaires des investissements du compte propre de Brown maintiennent le retrait des investissements des dites sociétés jusqu’à ce qu’elles cessent de contribuer au préjudice social… ».
Après la rédaction de la motion appelant à voter, deux anciens étudiants se sont dits préoccupés par « le manque de temps pour délibérer ». Sarah Cunningham, diplômée en 2006, n’avait été nommée par la présidente Paxson que quelques semaines avant cette réunion et David Mueller, diplômé de 1981, était dans le comité depuis six ans et a participé aux délibérations lors des discussions sur les violations des droits humains des Palestiniens en 2013-2014 et en 2017. Finalement la motion demandant le vote a été acceptée et la résolution a été votée. Nous sommes ravis que le comité universitaire responsable des investissements se soit finalement joint aux appels pour le désinvestissement face aux violations des droits humains en Palestine. Aujourd’hui, l’ACCRIP a fait de Brown la première Université Ivy League à reconnaître officiellement l’appel à désinvestir des sociétés qui facilitent l’occupation et ses violations des droits humains en Cisjordanie et à Gaza. Nous sommes impatients de voir d’autres universités se joindre à ce mouvement pour la dignité et les droits humains des Palestiniens.
Allant plus loin, la communauté de Brown attend de la Corporation de Brown qu’elle désinvestisse des sociétés qui facilitent les violations des droits humains en Palestine, ainsi que cela lui est demandé par les étudiants de Brown qui ont voté le désinvestissement universitaire, de même que l’ACCRIP, le comité responsable de la recommandation de désinvestissement adressée à l’Université. Les sociétés identifiées comme nécessitant un désinvestissement fondé sur leur implication dans le préjudice social infligé à la Palestine sont Caterpillar, Hewlett-Packard, Oaktree Capital Management, AB Volvo, Motorola, Boeing, Northrop Grumman, Lockheed Martin, Raytheon, United Technologies, and G4S.
[source : communiqué de presse]