La situation à Gaza et le rôle des universités

Le Conseil de la Faculté de droit de l’université d’Anvers (Belgique) a décidé par consensus d’arrêter l’exécution de l’accord de coopération avec l’université Bar-Ilan (Israël)

L’accord de coopération universitaire entre Anvers et Bar-Ilan vise à promouvoir les échanges académiques et son exécution a été confiée à la Faculté de droit.

Le Conseil de la Faculté de droit a basé sa décision détaillée sur un raisonnement en trois étapes. Des évaluations indépendantes des Nations Unies ont établi de multiples violations du droit humanitaire international par les forces de défense israéliennes à Gaza. Deuxièmement, les plus hautes autorités de l’université de Bar-Ilan ont exprimé un soutien inébranlable à l’action militaire. Troisièmement, la Faculté de droit d’Anvers avait la responsabilité dans ces circonstances de cesser de promouvoir une coopération institutionnelle avec l’université de Bar-Ilan, en vue de faire respecter le droit international.

La Faculté a demandé au Vice-Recteur des relations internationales, le signataire de l’accord de coopération, de mettre fin à l’accord. La décision de la Faculté de droit s’applique uniquement à l’université de Bar-Ilan. La Faculté de droit n’a aucune coopération avec d’autres universités israéliennes.

La décision a suivi une série d’événements organisée par la Faculté pendant lesquels informations et opinions ont été échangés sur la base d’une recherche continue sur les obligations juridiques internationales des deux parties impliquées dans le conflit, de rapports indépendants sur les conditions de vie à Gaza, les droits des enfants, les responsabilités en ce qui concerne les droits humains des acteurs privés, dont les universités, et les obligations extraterritoriales des États qui ne sont pas directement impliqués dans des hostilités. Le Groupe de recherche en droit et développement a été heureux de faciliter l’espace éducationnel et dialogique pour ces discussions au cours des derniers mois.

Le Comité exécutif du Groupe de recherche en droit et développement salue la décision consensuelle du Conseil de la Faculté. Nous continuerons à appliquer au conflit notre expertise en droit international et en droits humains, en particulier en ce qui concerne les diverses procédures en cours à la Cour internationale de justice.