La première école de physique avancée en Palestine

Le Professeur Stephen Hawking, de l’Université de Cambridge, membre du Conseil Consultatif International de « l’école de physique avancée en Palestine », a ainsi exprimé son soutien: « Je suis….

Le Professeur Stephen Hawking, de l’Université de Cambridge, membre du Conseil Consultatif International de « l’école de physique avancée en Palestine », a ainsi exprimé son soutien:

« Je suis très heureux que la première école de physique avancée en Palestine se tienne à Jénine. L’école fournit une opportunité aux étudiants palestiniens en master d’apprendre davantage sur les mystères de l’univers et peut-être certains d’entre eux seront stimulés pour participer à les démêler à l’avenir. La physique ne tient pas compte des frontières et les collaborations internationales sont des outils d’un progrès scientifique rapide. Je suis ravi de constater que l’enseignement de la physique et la recherche continuent à se développer en Palestine et renforcent leurs liens internationaux. Je souhaite très bonne chance aux étudiants ! »

Du 26 au 28 juillet, des physiciens palestiniens et le groupe international « Scientifiques pour la Palestine » organisent la première université d’été palestinienne de physique avancée à l’Université américaine-arabe de Jénine. Des étudiants palestiniens en master de plusieurs universités palestiniennes (Al Quds, Birzeit, An Najah, l’université américaine-arabe de Jénine (AAUJ) et l’université islamique de Gaza) y assisteront à des conférences et participeront à des discussions scientifiques avec des physiciens de renommée internationale sur des sujets au top de la recherche en physique. Parmi les conférenciers de cette session se trouveront Philip Argyres, professeur de la théorie de physique des particules de l’Université de Cincinnati aux États Unis ; John Ellis, professeur de la chaire Clerk Maxwell en physique théorique au King’s College de Londres et scientifique invité au CERN à Genève en Suisse (lieu du grand collisionneur de hadrons où le boson de Higgs fut découvert en 2012) ; et Giorgio Paolucci, le directeur scientifique de SESAME (un laboratoire de rayonnement lumineux synchroton créé en Jordanie par un groupe de pays du Moyen Orient, dont la Palestine, et dont le démarrage des opérations est prévu en 2017). La session est organisée par des physiciens des universités d’Amsterdam, de l’AAUJ, de Birzeit, de Cambridge, ldu CERN, de Cincinnati et de Southampton.

La physique a une longue tradition en Palestine. Par exemple, la conférence biannuelle sur les « Tendances modernes en mathématiques et en physique », qui se tient depuis 2008 sur initiative d’universitaires palestiniens, rassemble des scientifiques, des ingénieurs, non seulement de Palestine mais aussi du monde entier. Cette année la conférence aura lieu à l’AAUJ tout de suite après « l’école palestinienne de physique avancée ».

Mais l’enseignement supérieur et la recherche en physique se heurtent en Palestine à de multiples enjeux, dont certains sont communs à de nombreux pays, comme le manque de fonds et de lourdes charges d’enseignement pour les professeurs, et dont d’autres sont uniques comme l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza, avec son lot de restrictions faites aux déplacements des étudiants et des enseignants, d’isolement international, de raids et de fermetures imposées aux universités palestiniennes et autres institutions scientifiques, d’inculpations ou d’emprisonnement sans procès d’universitaires.

« Je suis très heureux que la première école de physique avancée en Palestine se tienne à Jénine. L’école fournit une opportunité aux étudiants palestiniens en master d’apprendre davantage sur les mystères de l’univers et peut-être certains d’entre eux seront stimulés pour participer à les démêler à l’avenir. La physique ne tient pas compte des frontières et les collaborations internationales sont des outils d’un progrès scientifique rapide. Je suis ravi de constater que l’enseignement de la physique et la recherche continuent à se développer en Palestine et renforcent leurs liens internationaux. Je souhaite très bonne chance aux étudiants ! »

L’intérêt pour l’enseignement et la recherche en physique en Palestine poursuit néanmoins un développement rapide, non seulement en Palestine-même mais également dans toute la communauté scientifique internationale. La Palestine a signé en décembre 2015 un accord de coopération internationale avec le CERN, qui démontre l’implication croissante de la Palestine dans la recherche scientifique de pointe aux yeux d’un des meilleurs laboratoires au monde.

L’organisation de cette session a grandement bénéficié de la contribution d’un comité d’organisation basé en Palestine. Adli Saleh, professeur associé de l’université américaine-arabe s’est dit optimiste pour les années à venir: “tandis que le peuple palestinien aspire toujours à se libérer du fardeau de l’occupation, il accorde une très haute valeur à l’éducation, particulièrement pour que les domaines de la science et de la technologie réalisent pleinement leur potentiel. En dépit des enjeux auxquels les Palestiniens ont été confrontés depuis plusieurs décennies, leurs contributions ont été considérables dans la région et dans le monde. Les effectifs universitaires dépassent de 10% la moyenne du monde arabe et la moitié des étudiants sont des femmes, un des taux les plus élevés au monde ». Wafaa Khater, qui préside le département de physique de l’université Birzeit a aussi insisté sur la façon dont cette session pouvait aider au succès des étudiants dans leur cursus universitaire :

« Afin de faire face à la demande en augmentation rapide pour un enseignement supérieur et une collaboration dans le domaine scientifique en Palestine, des physiciens du monde entier ont créé « Scientifiques pour la Palestine », un groupe international qui a pour buts de promouvoir et de soutenir les sciences en Palestine et d’aider à intégrer la Palestine dans la communauté scientifique internationale. La première action du groupe a été de faire de l’école palestinienne de physique avancée un événement annuel, avec des projets de nombreuses autres sessions du même genre, de conférences, d’ateliers et d’autres activités scientifiques dans les années à venir. Pour citer John Ellis : « les temps sont prometteurs pour les physiciens en Palestine, je suis enthousiasmé de participer à cette école et le soutien d’autres membres de la communauté internationale des physiciens sera bienvenu ».