Une conférence sur la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en faveur de la justice pour les Palestiniens va se tenir à l’Université de Sydney les 28 et 29….
Une conférence sur la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en faveur de la justice pour les Palestiniens va se tenir à l’Université de Sydney les 28 et 29 juillet.
Libre et ouverte au public, la conférence sera la plus importante jamais organisée sur le BDS en Australie, avec des exposés sur trois thèmes principaux, quatre forums de discussion et plus de 30 débats séparés sur un large éventail de thèmes.
Elle est accueillie par le Département Étude de la paix et des conflits de l’Université et soutenue par une grande variété d’organisations communautaires, notamment le Réseau australien pour la défense de la Palestine. Ce sera la première fois qu’une conférence BDS aura été reçue par une université australienne.
Alors que la répression brutale d’Israël contre les Palestiniens se renforce, le BDS, aujourd’hui dans sa douzième année, est devenu le cœur du mouvement international de solidarité avec la Palestine.
Calqué sur la campagne contre l’apartheid sud-africain, le BDS exige la fin de l’occupation de la Cisjordanie et du siège de Gaza, la reconnaissance du droit des réfugiés palestiniens au retour dans leur foyer d’où ils ont été expulsés, et une totale égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël.
L’invité international d’honneur est le militant palestinien-américain Yousef Munnayyer, qui dirige la Campagne US pour les droits des Palestiniens. Munayyer interviendra lors d’une plénière sur le thème « Bâtir des sanctions : l’action pour les droits de la Palestine, aux USA, sous Trump », le 28 juillet.
Munayyer a déclaré : « Cette conférence de Sydney, à laquelle je suis heureux de participer, est un indicateur important de l’expansion et de la vitalité du mouvement pour le droits des Palestiniens à travers le monde, et en Australie en particulier ».
En dépit de la résolution positive du Conseil de sécurité des Nations-Unies de l’an dernier contre les colonies, les décennies de négociations stagnantes montrent que les partisans de la Palestine ne peuvent pas compter sur les mécanismes politiques officiels pour faire avancer la campagne pour une juste paix en Palestine-Israël. En raison de cela, le rôle des mouvements de la société civile, comme le BDS, est crucial.
En Australie, un certain nombre d’initiatives BDS sont en cours, mais la campagne n’y a pas encore atteint les niveaux d’activité ou de conscience publique observés en d’autres parties du monde. Des présentateurs basés en Malaisie, au Japon, en Italie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, se joindront aux militants et aux universitaires locaux lors de la conférence, pour débattre de la situation des efforts du BDS à travers le monde.
Le boycott académique institutionnel est apparu comme un domaine nouveau d’activités particulières pour les militants BDS en Australie. Contrairement à une idée fausse répandue, le boycott académique ne signifie pas le refus de fonctionner avec l’ensemble des universitaires basés en Israël : il s’agit simplement de boycotter les universités israéliennes et les directions académiques israéliennes – ceux des universitaires, en d’autres termes, qui dirigent ou représentent les institutions israéliennes de l’enseignement supérieur, toutes étant complices de la répression d’Israël contre les Palestiniens.
Ghassan Hage, professeur de future génération d’anthropologie et d’enquête sociale à l’université de Melbourne, et tout nouveau défenseur du boycott académique, interviendra sur « BDS : de la critique interne à la critique externe ». Hage expliquera ce qui l’a conduit à adopter le BDS, après avoir été critique à son sujet.
Ouverte par l’auteure et militante palestinienne-australienne Samah Sabawi, la conférence consistera en deux jours de sessions stimulantes sur un vaste éventail de sujets sur le BDS, la solidarité avec la Palestine et la politique Palestine-Israël en Australie et à l’étranger.
Les séances débattront du lien entre la Palestine et les luttes pour la justice des aborigènes, le BDS et la liberté d’expression, la liberté académique et le boycott, et le militantisme étudiant pour la Palestine, entre autres. Cathy Peters et Sylvia Hale discuteront sur le BDS et les Verts. Le secrétaire national adjoint du Syndicat maritime d’Australie, Warren Smith, interviendra sur les efforts pour la solidarité avec la Palestine dans le mouvement syndical.
L’académicien de Sydney, Jake Lynch, vainqueur dans la procédure engagée contre lui par un centre Lawfare (guerre juridique) israélien pour son soutien au boycott, présentera une analyse du fonctionnement de l’influence pro-israélienne en Australie. Des militants BDS juifs débattront de la question de l’antisémitisme, calomnie typique utilisée par les sionistes pour discréditer le BDS. Les boycotts sportifs, culturels et économiques seront aussi abordés, ainsi que les critiques du BDS, l’histoire des mouvements de solidarité avec la Palestine, et la dynamique du lobby pro-Israël en Australie.
Les présentateurs comprennent, le journaliste Jeff Sparrow, du Guardian Austalia ; le journaliste Michael Brull, du New Matilda ; Shamikh Badra, du Parti du peuple palestinien ; Hilmi Dabbagh, du Réseau australien pour le soutien à la Palestine ; Handala-Italia, un collectif d’universitaires italiens ; Nazari Ismail, de BDS Malaisie ; et Don Carson, du Groupe Wellington Palestine (Nouvelle-Zélande).
L’historien Roger Markwick interviendra sur : « Bolchevisme, Balfour et sionisme : une histoire de deux siècles », et John O’Brien, auteur d’une histoire sur le Syndicat national de l’enseignement tertiaire, parlera des initiatives de la solidarité avec la Palestine et du BDS dans ce syndicat (NTEU). Les universitaires juifs Peter Slezak et Marcelo Svirsky aborderont l’antisémitisme, et Vivienne Porzsolt, de l’association Juifs contre l’occupation, dirigera un panel de discussion sur l’organisation en faveur de la Palestine dans la communauté juive, auquel contribueront Jordy Silverstein, de l’Université de Melbourne et de la Société démocratique juive australienne, et Yaakov et Yehuda Aharon, du Collectif de la gauche juive.
« Dans l’ensemble, la conférence promet d’offrir une occasion stimulante pour évaluer la situation du BDS en Australie et dans le monde », dit Nick Riemer, de l’Université de Sydney, l’un des organisateurs de la conférence. « Il est particulièrement approprié que nous l’organisions à l’Université de Sydney, qui est apparue comme un site clé pour les militants universitaires BDS en Australie.
« En accueillant cette conférence libre, ouverte, nous contribuons à une meilleure compréhension du public de la campagne BDS, et nous nous acquittons de l’une des principales obligations de l’université – en exploitant un argument de raison pour faire vivre un monde plus pacifique et plus juste. S’agissant de la question mondiale et cruciale des droits des êtres humains en Occident, il est urgent pour les universités de s’atteler à la campagne BDS. »
La conférence commence le 28 juillet à l’Université de Sydney. Pour y participer, s’inscrire sur la page d’accueil de la conférence.