L’occupation israélienne interdit à un universitaire palestinien de prendre son poste d’enseignant à l’université de Birzeit

Les autorités de l’occupation israélienne ont fait barrage quand le professeur Amro Issa Omar Sourani a voulu entrer en Cisjordanie occupée pour prendre son poste d’enseignant, pour la prochaine année….

Les autorités de l’occupation israélienne ont fait barrage quand le professeur Amro Issa Omar Sourani a voulu entrer en Cisjordanie occupée pour prendre son poste d’enseignant, pour la prochaine année universitaire, au Département d’ingénierie de l’université de Birzeit.

Des responsables de l’université ont déclaré que les autorités de l’occupation ont refusé à Sourani, actuellement basé au Royaume-Uni, et à sa famille, le visa d’entrée en Cisjordanie pour pouvoir commencer son contrat d’enseignant à l’université, alors que le professeur est détenteur d’une carte d’identité palestinienne, et qu’il est originaire de la bande de Gaza.

La chef du Département d’ingénierie civile, Mervat Bulbul, a indiqué que Sourani avait obtenu sa licence en ingénierie civile à l’université de Birzeit en 1998, et qu’il était impatient de revenir à l’université comme enseignant, afin de partager ses vastes connaissances avec les étudiants palestiniens.

« L’ingénierie civile a vu en Sourani un ajout de qualité à l’équipe déjà existante, » dit-elle, « en raison de son doctorat dans un domaine qui est nouveau pour notre université ».

L’université de Birzeit a condamné les mesures arbitraires qui se sont renforcées contre les universitaires palestiniens vivant à l’étranger et à qui il est dénié le droit d’entrer dans leur patrie et de travailler dans les institutions palestiniennes. Le Département d’ingénierie civile a déployé d’énormes efforts pour éviter ce déni d’autorisation en fournissant tous les documents requis pour l’obtention du visa d’entrée.

L’université de Birzeit a sollicité des institutions et des organismes juridiques internationaux, basés tant localement que dans le monde, qu’ils dénoncent ces mesures et cette politique arbitraire contre les institutions d’enseignement palestiniennes et les Palestiniens résidant à l’étranger. Elle a en outre demandé de faire pression sur les autorités d’occupation pour qu’elles mettent fin à leurs mesures racistes à l’encontre du système d’enseignement en Palestine.

L’université a également demandé à l’UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture) de remplir son rôle en critiquant les mesures de l’occupation israélienne, mesures qui violent le droit des Palestiniens à l’éducation, et elle a exigé de l’ISESCO (Organisation islamiste pour l’éducation, la science et la culture) qu’elle intervienne aux plus haut niveau possible pour qu’il soit mis fin à l’immixtion des autorités de l’occupation dans le processus d’enseignement en Palestine.

L’université Birzeit a déclaré, en outre, que l’agression israélienne n’allait pas décourager son personnel et son administration dans la promotion de l’instruction et de l’éducation en conférant leurs diplômes à des étudiants qui formeront la colonne vertébrale de l’État palestinien indépendant. Pour l’université, un enseignement de qualité reste une arme à utiliser pour faire face à l’occupation israélienne, et ce nouvel incident ne va pas l’empêcher de recruter les meilleurs universitaires palestiniens afin qu’ils partagent leur expérience inestimable avec les étudiants palestiniens.

Enfin, l’administration a exprimé sa profonde affliction devant la perte de Sourani et de ses connaissances scientifiques indispensables qui auraient constitué une excellente opportunité pour les étudiants de Birzeit et de la Palestine.