Un régime institutionnalisé de domination et de discrimination assimilable au crime d’apartheid
Monsieur, – Pendant des décennies, Israël a soumis le peuple palestinien à un régime institutionnalisé de domination et de discrimination équivalant au crime d’apartheid tel que défini par le droit international.
L’apartheid est un crime contre l’humanité en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et de la Convention des Nations unies contre l’apartheid.
La nature de cette discrimination et de cette oppression a été décrite en détail pendant des années par les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme et a été plus récemment identifiée et décrite par des organisations israéliennes et internationales de défense des droits de l’homme, ainsi que par des organes et experts des Nations unies.
La fragmentation stratégique, la ségrégation et la dépossession du peuple palestinien sont les principales méthodes par lesquelles Israël impose son régime d’apartheid.
Parmi les éléments de ce régime figurent des systèmes juridiques différents basés sur la race, ainsi que l’existence d’un système de permis avec des droits de résidence limités, le déni de la nationalité et des droits de citoyenneté, les déplacements et transferts forcés, les saisies de terres et les démolitions de maisons, les restrictions drastiques des déplacements, la limitation de l’accès aux ressources telles que la terre et l’eau, et le contrôle des opportunités économiques, tous basés sur la race.
Les critères admis pour le crime d’apartheid sont la création d’un régime institutionnalisé d’oppression et de discrimination raciale systématique, qui a été établi dans l’intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre, et qui consiste en des actes inhumains faisant partie intégrante dudit régime.
L’existence d’un régime d’apartheid a de profondes implications juridiques pour la communauté internationale. Les États tiers ont le devoir de ne pas reconnaître, aider ou assister le régime d’apartheid et ont également le devoir de travailler pour mettre fin à l’apartheid.
L’Irlande a une fière histoire de contestation de l’apartheid en Afrique du Sud. En tant que nouvelle Campagne irlandaise contre l’apartheid pour la Palestine, et avec le soutien et l’appui de la société civile palestinienne, nous demandons au gouvernement de respecter cette histoire en reconnaissant publiquement qu’Israël commet le crime d’apartheid contre le peuple palestinien et en s’engageant à y mettre fin. Nous demandons également au gouvernement de soutenir les efforts de l’ONU pour rétablir le Comité spécial contre l’apartheid afin d’enquêter sur toutes les pratiques de discrimination et d’oppression systématiques qui équivalent à de l’apartheid partout dans le monde.
– Bien à vous, etc,
FRANCES BLACK, sénateur indépendant
JOHN REYNOLDS, Coprésident, Universitaires pour la Palestine ;
KAROL BALFE, PDG, Action Aid Irlande ;
JOE MURRAY, directeur, Afri (Action from Ireland) ;
FIONA CROWLEY, Directrice par intérim, Droits de l’homme, Amnesty International Irlande ;
STEPHEN McCLOSKEY, Directeur, Centre for Global Education ;
CAROLINE MURPHY, PDG, Comhlámh, Action pour la justice mondiale ;
DIARMUID O’BRIEN, au nom de Comhlámh-Justice pour la Palestine ;
Dr GEARÓID Ó CUINN, Directeur, Action Network ;
AISLING MICKLETHWAITE, Présidente, Campagne de solidarité Irlande-Palestine ;
OWEN REIDY, Secrétaire général, Congrès irlandais des syndicats ;
LIAM HERRICK, Directeur exécutif, Conseil irlandais pour les libertés civiles ;
RONIT LENTIN, au nom de Juifs pour la Palestine-Irlande ;
JOHN PARKIN, président, Kairos Ireland ;
MARIE CRAWLEY, Présidente, Sadaka – l’Alliance irlandaise pour la Palestine ;
YVONNE O’CALLAGHAN, Responsable de l’égalité et de la politique, Siptu ;
CAOIMHE de BARRA, PDG, Trócaire, Maynooth, Comté de Kildare.