Israël continue d’empêcher les étudiants palestiniens de Gaza d’étudier dans les universités de Cisjordanie, ce après une déclaration cette semaine annonçant une levée de l’interdiction mais vite rétractée comme une….
Israël continue d’empêcher les étudiants palestiniens de Gaza d’étudier dans les universités de Cisjordanie, ce après une déclaration cette semaine annonçant une levée de l’interdiction mais vite rétractée comme une erreur.
Mercredi, le coordinateur Israélien des activités gouvernementales dans les Territoires (COGAT) a annoncé qu’un quota de 50 étudiants seraient autorisés à quitter Gaza « pour motifs d’études universitaires » en Cisjordanie. Cependant, comme le relate l’ONG Gisha, le soir même, le COGAT a précisé qu’il y avait eu une «erreur de transcription» dans le document en question, et qu’il n’y aurait pas de tels permis.
Le gouvernement israélien interdit aux Palestiniens de Gaza d’étudier en Cisjordanie pour des raisons de «sécurité». La Haute Cour de justice a également rejeté les requêtes de groupes de défense des droits de l’homme sur le sujet, y compris celle déposée au nom de cinq femmes qui étudiaient la théorie des genres, la démocratie et le droit.
En 2009, Berlanty Azzam, étudiant de 21 ans à l’Université de Bethléem a été arrêtée à un checkpoint de Cisjordanie et immédiatement renvoyée dans la bande de Gaza, après qu’un soldat ait remarqué que Gaza City figurait comme ville de résidence sur sa carte d’identité.
L’annonce malencontreuse figurait parmi une liste de diverses mesures apparemment préparées par Israël pour «alléger» les restrictions. Selon les rapports de COGAT et de certains responsables palestiniens, il semblerait que le nombre de permis de commerce soit en passe d’augmenter, de même que le type et la quantité de biens autorisés à quitter Gaza pour être vendus en Cisjordanie.
En Novembre dernier, deux camions de planches de bois ont quitté Gaza à destination de la Cisjordanie, c’était la première fois que du bois de Gaza était vendu en Cisjordanie depuis le blocus imposé en 2007. Le même mois, quelques camions de vêtements, de poissons et de produits agricoles ont fait le même voyage, là aussi pour la première fois.
Cela représente peu un indicateur de la générosité des autorités israéliennes, mais souligne plutôt la tromperie que représente l’impératif de sécurité invoqué en premier lieu. Pourquoi les agriculteurs de Gaza ont-ils été autorisés à envoyer des concombres en Cisjordanie le 6 Novembre 2014 – mais pas avant cette date ? Pourquoi Israël ne lève pas les restrictions sur les exportations, au lieu d’exceptions ponctuelles?
Le refus persistant de permettre aux étudiants palestiniens de Gaza d’étudier dans les universités de Cisjordanie est une preuve supplémentaire que l’approche d’Israël est basée sur une punition collective. Bon à retenir, pour la prochaine fois que quelqu’un essaiera de justifier une nouvelle politique d’apartheid au nom de la «sécurité».