(Sept. 2014) A ceux que cela concerne et spécialement à la Fondation Michael Cacoyannis. Nous sommes un groupe de citoyens israéliens qui travaillons à mettre fin à la politique colonialiste,….
(Sept. 2014) A ceux que cela concerne et spécialement à la Fondation Michael Cacoyannis.
Nous sommes un groupe de citoyens israéliens qui travaillons à mettre fin à la politique colonialiste, d’apartheid et d’occupation de notre gouvernement envers le peuple palestinien. Nous avons récemment appris que des événements culturels – séminaires, ateliers et même la représentation d’une pièce d’après la comédie historique et anti-guerre Lysistrata, auront lieu en Grèce avec l’Université Hébraïque de Jérusalem, en collaboration avec la Fondation (grecque) Michael Cacoyannis et avec le soutien de l’ambassade d’Israël.
L’Université Hébraïque, comme d’autres institutions israéliennes complices de la politique de leur gouvernement, fait l’objet d’une campagne de boycott. Comme l’a fait remarquer Omar Barghouti, l’un des fondateurs du mouvement : « Ils ont demandé aux organisations de la société civile internationale et aux gens de conscience ‘d’infliger de large boycotts et de mettre en place des initiatives de désinvestissement contre Israël comme ce fut le cas en Afrique du Sud au temps de l’apartheid ». » (1)
Barghouti cite aussi le Département d’État américain qui trouve « institutionnelle, légale et sociétale la discrimination » contre les citoyens palestiniens d’Israël. Amnesty International, Human Righ ts Watch, et les Nations Unies ont toutes fait des rapports sur les crimes commis de manière répétitive ces dernières années dans la Bande de Gaza et dans la Cisjordanie occupée. La réponse du gouvernement israélien à cette critique a été la même que celles émises par l’Afrique du Sud à la fin des années 80. L’Afrique du Sud de l’apartheid et le gouvernement israélien ont l’un et l’autre investi beaucoup d’argent et d’énergie pour essayer de cacher leurs crimes en ‘redorant leur blason‘. Ce genre d’effort est grandement aidé par des personnages respectés prêts à offrir leur prestige aux institutions israéliennes.
Quant à l’université hébraïque elle même, non seulement elle est (en partie) construite sur une terre confisquée aux Palestiniens, puisque certains de ses dortoirs pour étudiants se trouvent dans une colonie illégale israélienne, mais, comme beaucoup d’autres institutions israéliennes, elle pratique aussi une sélection raciale. Récemment, le 24 juillet, le Président de l’Université Hébraïque a envoyé un message de soutien à l’Opération israélienne sur Gaza, Bordure Protectrice, qui se révéla être un massacre, et aux étudiants et au personnel de l’université qui ont participé à l’opération. Et en plus, pendant le massacre israélien sur Gaza, l’université a collecté des vêtements, de la nourriture et d’autres produits et les a envoyés aux soldats en témoignage d’estime et de soutien (9).
L’université hébraïque est complice du nettoyage ethnique de la Palestine depuis longtemps. Après la Nakba de 1948, l’université a reçu des dizaines de milliers de livres palestiniens volés pour enrichir sa bibliothèque. Plus tard, ces livres ont été déposés à la Bibliothèque Nationale d’Israël, également gérée par l’université. On a refusé au peuple palestinien l’accès à ce trésor culturel volé, l’un des fondements de l’identité palestinienne. Cet acte équivaut à ce qu’on appelle un ‘culturecide’ – une tentative pour dénier l’existence collective d’un peuple en effaçant son héritage culturel.
Au vu des faits susmentionnés, nous demandons l’annulation des événements organisés en Grèce par l’Université Hébraïque.
Nous appelons aussi les gens de conscience à boycotter ces événements. Et en particulier, nous appelons au boycott de la représentation de Lysistrata, pièce anti-guerre utilisée par l’ambassade d’Israël et l’Université Hébraïque pour blanchir les crimes de guerre d’Israël.
Nous appuyons les efforts des militants grecs et autres pour obtenir justice pour le peuple palestinien. Nous répondrons avec plaisir à toute question ou commentaire.
Sincèrement,