Catégorie : Tribunes

Perturber le regard colonial : Gaza et Israël après le 7 octobre

L’expérience de Gaza se poursuit, et elle entraîne le monde plus loin qu’aucun de nous ne l’aurait cru possible. Dans notre article, La nouvelle politique d’exclusion : Gaza comme prologue, publié il y a plus de deux ans, nous affirmions qu’Israël avait transformé Gaza en laboratoire humain où des conditions entièrement nouvelles étaient créées artificiellement.

Maintenant, nous savons. La finalité de l’expérience de Gaza est d’assurer, non plus la séparation ou la répudiation, mais l’élimination par le massacre génocidaire ou, par une forme d’euphémisme, une émigration “forcée” ou “volontaire” vers d’autres pays qui, dans l’ensemble, ne désirent pas accepter ceux qui sont chassés.

Ivar Ekeland et Sara Roy

Suspendre des manifestants étudiants serait une exception « palestinienne » à la liberté d’expression

Nous ne trouvons aucune preuve que le campement d’aujourd’hui ait été plus gênant que ceux des manifestations précédentes. Des manifestations précédentes ont duré plus longtemps. Elles ont causé plus de désagréments. Elles ont employé les mêmes méthodes — slogans bruyants, panneaux controversés, tentes — exactement aux mêmes endroits. En fait, on pourrait à bon droit affirmer que la dernière génération d’étudiants contestataires a fait preuve d’une retenue inhabituelle. Pourtant, ce n’est qu’aujourd’hui que les étudiants manifestants risquent une suspension massive.

Communiqué du Conseil d’Administration de la Conférence des Recteurs et Rectrices des Universités Espagnoles (CRUE) sur la situation dans la Bande de Gaza

Le Conseil d’Administration de la Conférence des Recteurs et Rectrices des Universités Espagnoles (CRUE) a annoncé jeudi qu’il coupera les liens avec les universités et les centres de recherche israéliens « qui n’ont pas exprimé un engagement ferme à la paix et au respect du droit international humanitaire ».

1000 ancien·nes étudiant·es de Sciences Po pour la Palestine : « nous soutenons leur lutte »

Que nous soyons avocat·es, chercheur·ses, consultant·es, ou député·es, nous ressentons une impérieuse urgence à répondre à l’appel des étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po et refusons de fermer les yeux sur les massacres en cours à Gaza. Nous demandons à l’administration de défendre ses étudiant·es face à l’agitation politico-médiatique insensée. Nous regrettons la nécessité de rappeler que défendre le droit international n’est pas un acte radical, mais la conclusion de notre éducation à Sciences Po.

Une action immédiate est nécessaire pour garantir un contrôle international indépendant dans les prisons et les centres de détention israéliens

Ramallah/Gaza, 2 mai 2024 — Addameer, Al Mezan, Al-Haq, et le Centre palestinien pour les droits humains [Palestinian Center for Human Rights, PCHR] expriment leur profonde consternation à la nouvelle de l’assassinat du Dr. Adnan Al-Bursh, un chirurgien orthopédiste de 50 ans, pendant sa détention.