Auteur/autrice : Abbes

Mathématicien, Directeur de recherche à Paris, Secrétaire de l'AURDIP

Plongée dans l’enfer de Gaza

Page spéciale « Dans l’enfer de Gaza » 🇵🇸 

▶️ Avec la Croix-Rouge dans un hôpital de campagne 

▶️ Les familles gazaouies déchirées par la guerre 

▶️ Un territoire qui se rétrécit pour les civils 

▶️ Ces réservistes israéliens qui ne veulent plus faire la guerre 

LOI ANTISÉMITISME : LE GOUVERNEMENT VEUT INTERDIRE TOUTE CRITIQUE D’ISRAËL DANS LES UNIVERSITÉS

Dans un contexte de génocide en cours à Gaza, la France semblent emprunter un chemin dangereux : instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme pour museler la parole critique à l’encontre d’Israel, en particulier dans les universités françaises.
Les enseignants, chercheurs ou étudiants qui prennent publiquement position contre le genocide en cours à Gaza ou qui dénoncent l’occupation israélienne risquent des sanctions disciplinaires, des suspensions, ou des campagnes de diffamation.

A propos d’un projet de loi contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur

Un projet de loi baptisé « projet de loi contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur » a été déposé en octobre 2024 au Sénat, et y a été discuté en séance publique fin février 2025. On trouvera ici la succession des textes. Il est maintenant discuté à l’Assemblée nationale et consiste principalement à expliciter l’antisémitisme (et parfois le racisme) parmi les discriminations susceptibles de poursuites dans le cadre de l’université. Si l’on ne peut qu’agréer avec la volonté de ne tolérer aucune discrimination, à l’université ou ailleurs, c’est le dispositif proposé https://www.senat.fr/rap/l24-335/l24-3353.html) pour atteindre cet objectif qui posait plusieurs problèmes graves, se référant par exemple pour définir l’antisémitisme aux exemples contestés de l’IHRA (Alliance internationale pur la mémoire de l’Holocauste) et à des associations dont le comportement à cette date pouvait faire douter de l’objectivité et de la hauteur de vues nécessaires. Soulignons aussi que les référents contre les discriminations (y compris antisémites) existent déjà dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur. À l’occasion de la discussion au Sénat, la lettre suivante a été adressée le 18 février par Catherine Goldstein, à titre personnel, à plusieurs sénateurs et sénatrices. Une seule a répondu.

A propos de l’arrêt du séminaire Palestine : lettre à la direction de l’ENS

Un séminaire consacré à différents aspects, en particulier éducatifs, géographiques, historiques et sociaux de la Palestine, est organisé à l’École normale supérieure (ENS) dans le cadre du dispositif des séminaires élèves, validé par plusieurs départements de l’École normale supérieure. Après de nombreuses séances qui se sont déroulées selon les modalités habituelles (exposés introductifs par des spécialistes, parfois autour d’un ouvrage récent, questions, réponses et discussion avec les auditeurs et auditrices), une séance a été interrompue, apparemment à la suite d’interventions houleuses extérieures. Le séminaire a alors été suspendu brutalement par la direction de l’ENS, sans information aux intervenants et intervenantes prévus pour la séance suivante. On trouvera ici un communiqué sur cette annulation et une information de la part de la direction de l’ENS.

La lettre suivante a été adressée à la direction de l’ENS, juste après la décision de reprise des séances, sous ce qui est annoncé comme de nouvelles règles, là encore sans information aux intervenants et intervenantes. Elle n’a pas obtenu de réponse de la direction de l’ENS.

L’université colonisée : entre la destruction du savoir en Palestine et déni de la colonialité en France

Une vision idéalisée de l’École, et en particulier de l’Université, en fait une sorte de sanctuaire hors du monde et de son fracas. Le génocide à Gaza sonne comme un rappel terrible à la réalité, tant l’une de ses dimensions majeures est la destruction du système éducatif palestinien. Le sociologue Sbeih Sbeih – chercheur associé à l’IREMAM – revient sur cet aspect et interroge en outre le déni de la colonialité, en particulier le refus du paradigme colonial pour penser Israël, si frappant dans les universités occidentales, et notamment françaises.

Non à la dissolution d’Urgence Palestine

Nous apprenons que l’État français sur proposition du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau veut prononcer la dissolution de l’organisation « Urgence Palestine », une des associations actives du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. L’AFPS dénonce avec fermeté et indignation cette décision inspirée par certains députés du Rassemblement national et les soutiens inconditionnels du gouvernement israélien. Elle porte atteinte à la liberté d’expression et d’association dans notre pays. Elle est extrêmement grave de conséquences pour nos libertés individuelles et collectives.

Israël et TPO. La libération attendue de longue date d’Ahmad Manasra marque le début d’un long et difficile chemin vers la guérison

La libération d’Ahmad Manasra intervient à un moment où des milliers de prisonniers·ères et de détenu·e·s palestiniens sont confrontés à des niveaux sans précédent de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi qu’au déni de leurs droits les plus fondamentaux, tels que les droits à l’alimentation et aux soins de santé. Les autorités israéliennes ont prétendu à plusieurs reprises que la détention à l’isolement prolongée et cruelle d’Ahmad Manasra visait à le protéger, alors qu’en réalité elles l’ont ainsi soumis à d’immenses souffrances.