Appel à soutenir la santé des nourrissons à Gaza, en Palestine

Après la guerre de 2014 à Gaza, le nombre de nouveau-nés en grave état de santé a dramatiquement augmenté. À la mi- 2016, la probabilité de mourir avant d’atteindre l’âge….

Après la guerre de 2014 à Gaza, le nombre de nouveau-nés en grave état de santé a dramatiquement augmenté. À la mi- 2016, la probabilité de mourir avant d’atteindre l’âge d’un mois était de 40% pour 14% d’entre eux.

Une hausse aiguë des naissances avant terme ou de bébés trop petits et de bébés ayant des anomalies congénitales sont la cause de cette forte hausse de la mortalité néonatale, estimée à environ 2000 à 2500 bébés par an de plus que par le passé.

La détérioration de la santé néonatale peut être stoppée ou au moins réduite.

Certains facteurs environnementaux entrent en ligne de compte dans la situation post-guerre. Ceux-ci ont déjà été identifiés comme responsables de la détérioration de la santé néonatale et il est nécessaire de confirmer leur concentration dans le corps de femmes et des nouveau-nés ainsi que leurs modalités d’action, et de tester la pertinence d’autres facteurs potentiels.

Ce qui est le plus préoccupant est que les facteurs qui ont un effet négatif sur la santé néonatale étaient déjà identifiés comme largement répandus et stables dans l’environnement et accumulés dans des organismes, deux conditions qui font que leur effet négatif est continu et se maintient pendant de nombreuses années.

Ces contaminants sont transférés de la mère au foetus in utero.

Il est donc nécessaire

  • D’instaurer une surveillance continue à la naissance via un registre des naissances pour vérifier si l’aggravation de la santé néo natale se poursuit dans le temps.
  • D’étudier en profondeur les mécanismes de l’action des contaminants qui peuvent causer des dommages pendant la vie intra utérine, d’étudier le niveau de contamination des mères et des nouveau-nés et de l’analyser ainsi que le risque environnemental.

Il est très important que ces études soient entreprises aussitôt que possible parce que nous sommes sûrs, en tant que scientifiques et médecins , qu’une part au moins de la « mort invisible » additionnelle de bébés qui s’est produite en 2016 peut être évitée grâce à une surveillance et à des analyses continues.

Nous sommes donc motivés pour vous demander un appui au travail que nous faisons en collaboration avec des collègues obstétriciens et pédiatres et avec le groupe de sages-femmes de Gaza de la principale maternité hospitalière de la ville de Gaza.

Nous sommes engagés depuis des années dans le soutien à la santé des nourrissons et de leurs mères, par un travail bénévole et indépendant, qui comporte de la recherche scientifique (celle-ci fait l’objet de publications), par la fourniture de matériel médical dans des services de maternité et de pédiatrie hospitaliers (machines à ultrasons, incubateurs, petit équipement) et par le soutien à la formation du personnel médical dans des hôpitaux à l’extérieur de Gaza. Nous souhaitons continuer notre travail qui aide à réduire le nombre de nourrissons « victimes invisibles » de la guerre.

Les dépenses

Ce projet va se dérouler sur un an à partir de sa date de lancement. 60 000 euros sont nécessaires. 70% des fonds seront utilisés à Gaza pour soutenir le travail de l’équipe locale : 11 personnes dont deux médecins, sept sages femmes, un technicien informatique et un statisticien ; le reste des fonds sera utilisé pour commander des analyses à des laboratoires certifiés au niveau international ; seuls 5% seront utilisés pour les déplacements et séjours à Gaza de notre équipe scientifique.

Nous vous tiendrons informés de la date du coup d’envoi du projet et au bout d’un an nous publierons les résultats en ligne et ferons un rapport détaillé de l’utilisation des fonds.

Appel lancé par Maniverso Onlus en collaboration avec Nwrg (groupe de recherche NouvellesArmes), une organisation à but non lucratif, le 14 février 2017.