Al Mezan tient Israël pour responsable de la mort à Gaza d’un patient de 6 ans à qui a été refusé un permis de sortie pour accéder aux soins nécessaires à Jérusalem

Al Mezan condamne fermement les restrictions discriminatoires de circulation et le système arbitraire de permis, imposé par les autorités israéliennes aux patients palestiniens de la Bande de Gaza, qui entravent….

Al Mezan condamne fermement les restrictions discriminatoires de circulation et le système arbitraire de permis, imposé par les autorités israéliennes aux patients palestiniens de la Bande de Gaza, qui entravent leur accès aux hôpitaux hors de Gaza. Le cas le plus récent de retard a causé la mort d’un enfant de six ans, Farouq Mohammed Abu Naja, décédé après qu’on lui ait refusé l’accès à des soins médicaux au Centre Médical Hadassah à Jérusalem.

D’après Al Mezan, représentant juridique de Farouq, l’enfant souffrait de régression développementale. Bien qu’il ait obtenu une référence médicale spéciale et des rendez-vous sécurisés au Centre Médical Hadassah de Jérusalem, les autorités israéliennes lui ont refusé le permis de sortie exigé pour y aller. Ce retard a provoqué une grave détérioration de l’état de santé d’Abu Naja et finalement sa mort mercredi 24 août 2022.

Le blocus draconien, étouffant de Gaza par Israël sert à refuser aux habitants leur droit fondamental à la santé, et autres droits inaliénables, dans le cadre d’un système bien établi d’oppression, de domination et de discrimination à l’encontre du peuple palestinien. La documentation collectée par Al Mezan montre que, depuis début 2022, quatre patients – dont trois enfants – sont morts en conséquence du refus par Israël de demandes de permis de sortie et de retards.

Al Mezan regrette profondément la mort de Farouq. Ce cas est encore un autre exemple de la violation continue par Israël du droit humanitaire international et des droits de l’homme et de ses obligations en tant que puissance occupante, qui consistent notamment à respecter et à assurer la liberté de circulation dans le territoire occupé et à garantir le droit à la santé de la population occupée. Ces obligations sont encore plus pesantes lorsqu’il s’agit d’enfants et, comme spécifié dans la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, Israël a l’obligation d’assurer dans toute la mesure possible la survie et le développement de l’enfant. Retarder l’accès aux soins médicaux nécessaires à un tout-petit pendant plus de cinq mois est injustifié et grave.

Al Mezan souligne que, dans ces circonstances, Israël est entièrement responsable de la mort de Farouq en tant que puissance occupante et détenteur de l’obligation en question. Les violations persistantes par l’État de ses obligations envers le droit international exigent l’intervention de la communauté internationale et la responsabilisation des auteurs. L’impunité continue accordée à Israël et l’absence de responsabilisation encouragent la récurrence de crimes et violations contre le peuple palestinien.

Al Mezan appelle la communauté internationale – et en particulier, les Hautes Parties Contractantes aux Conventions de Genève de 1949 – à respecter ses obligations morales et juridiques envers le peuple palestinien et à s’assurer qu’Israël respecte ses obligations conformément au droit international, mette fin à la fermeture et au blocus de la Bande de Gaza et cesse ses restrictions continues à l’accès des patients palestiniens aux soins médicaux hors de la Bande de Gaza.