Lettre d’universitaires pour soutenir l’Association d’Etudes Américaines

Nous soussignés exprimons, en tant qu’universitaires dans de multiples disciplines, notre ferme soutien à l’Association d’Etudes Américaines (ASA) et à sa résolution de 2014 qui promeut le boycott des institutions….

Nous soussignés exprimons, en tant qu’universitaires dans de multiples disciplines, notre ferme soutien à l’Association d’Etudes Américaines (ASA) et à sa résolution de 2014 qui promeut le boycott des institutions universitaires israéliennes.

Nous condamnons le procès fou et immérité, intenté contre elle, qui déclare que la résolution de boycott viole « la mission et l’objet » de l’ASA.

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Entre autres fausses qualifications, ce procès déclare à tort que la résolution de boycott a été le fait d’un « petit groupe » de responsables de l’ASA qui l’ont « transformé en groupe de pression politique », déclarant ensuite que « la transformation sociale » ne fait pas partie des objectifs éducatifs de l’ASA.

Premièrement, la résolution de boycott de l’ASA a été votée démocratiquement par les membres de l’ASA avec une victoire écrasante, 66,05 % des votants soutenant la résolution, 30,5 % la désapprouvant et 3,43 % s’abstenant. Au total, plus d’un millier de membres ont pris part au vote le plus large de l’histoire de l’ASA. Ce fut le résultat de plus de trois ans de discussions, de débats, d’éducation et de sensibilisation au sein de l’association.

Deuxièmement, les auteurs et les organisateurs de cette résolution n’étaient en aucun cas un « petit groupe » d’initiés de l’association. Au contraire, la résolution de boycott a été rédigée par nombre de professeurs distingués de chaque discipline et grâce à un travail de soutien éducatif et organisationnel accompli par d’innombrables professeurs et étudiants de troisième cycle de toute l’ASA. Il est important de noter que, pendant la période qui a suivi l’adoption de la résolution, plus de 800 nouveaux membres sont venus enrichir l’ASA l’année suivant la résolution. En plus, le nombre de participants à la convention annuelle de l’ASA a presque doublé.

Enfin, l’ASA a un intérêt déterminant pour la « transformation sociale », non seulement en tant qu’association professionnelle, mais aussi en tant qu’organisation de professeurs et éducateurs. Le travail pour la justice sociale est une composante essentielle des études et de l’éducation et n’est en aucun cas extérieure ni à la mission ni à l’objet des Etudes Américaines. La preuve en est avec le vote spectaculaire en faveur de la résolution ; les membres de l’ASA ont clairement senti qu’il était essentiel que leur travail se situe dans le cadre d’une position de non coopération et de boycott d’institutions complices d’occupation, d’apartheid et de colonialisme de peuplement. Ne pas soutenir le boycott académique, et nous souhaitons le rappeler aux initiateurs de ce procès, est aussi une position de « pression politique ».

Nous soussignés dénonçons ce procès comme une tentative claire pour saper les démarches démocratiques internes à l’ASA et pour intimider d’autres associations professionnelles universitaires qui souhaitent maintenir leur position de principe en faveur du boycott académique d’Israël. Et surtout, nous condamnons ce procès comme une tentative de plus pour étouffer le mouvement vibrant et croissant dans l’université américaine pour la libération des Palestiniens.

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