Déclaration sur les actions israéliennes à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du Territoire palestinien occupé

Des dirigeants de 25 nations d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunis au Sommet CELAC à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, réaffirmant leur engagement pour la paix dans la région. Ils ont exprimé leurs graves inquiétudes sur la crise humanitaire à Gaza, condamnant les pertes civiles et appuyant une demande des Nations unies pour un cessez-le-feu immédiat. Les dirigeants appellent à la libération des otages, soutiennent l’UNRWA, soulignent l’importance d’une solution à deux États pour Israël et la Palestine et prennent acte des affaires en cours devant la Cour internationale de justice afin de déterminer si les actions d’Israël constituent un génocide. Ils décident d’établir un mécanisme de suivi des efforts de paix sous la présidence du Honduras .

Buccament, 1er mars 2024

Nous, Cheffes et Chefs d’État et de gouvernement d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, du Belize, de Bolivie, du Brésil, de Colombie, de Cuba, du Chili, de la Dominique, de la République dominicaine, de la Grenade, du Guyana, de Haïti, du Honduras, de la Jamaïque, du Mexique, du Nicaragua, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, du Suriname, de Trinidad-et-Tobago et de la République bolivarienne du Vénézuela, réunis à Buccament, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à l’occasion du VIIIe Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Community of Latin American and Caribbean States, CELAC);

Conscients que la Proclamation par la CELAC en 2014 de l’Amérique latine et des Caraïbes comme une Zone de paix « réaffirmait l’engagement des pays membres envers les objectifs et les principes inscrits dans la Charte des Nations unies et le droit international » et déclarait « que la paix est un atout suprême et une aspiration légitime de tous les peuples » et « un principe et une valeur commune de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) » ;

Informés de l’intransigeance reflétée dans les déclarations du gouvernement d’Israël et de l’exacerbation de la crise humanitaire à Gaza :
 
1. Déplorons l’assassinat des civils israéliens et palestiniens, dont les quelque 30000 Palestiniens tués depuis le commencement de l’incursion d’Israël à Gaza et exprimons notre grave inquiétude sur la situation humanitaire catastrophique dans la Bande de Gaza et la souffrance de la population civile palestinienne.


2. Appuyons fermement la demande de l’Assemblée générale des Nations unies (A/ES-10/L.27) pour un immédiat cessez-le-feu humanitaire à Gaza et pour le respect du droit international par toutes les parties du conflit, en particulier en ce qui concerne la protection des civils.

3. Prenons acte des affaires en cours devant la Cour internationale de justice pour déterminer si l’occupation continue de l’État de Palestine par l’État d’Israël constitue une violation du droit international, et si l’attaque d’Israël contre Gaza constituerait un génocide.


4. Demandons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, ainsi que la garantie d’un accès humanitaire aux zones affectées, et soutenons l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

5. Rappelons les nombreuses Résolutions pertinentes des l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies, qui réitèrent l’importance cruciale de l’établissement de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.


6. Décidons de mettre en place, sous la présidence pro tempore de la République du Honduras, un mécanisme approprié pour surveiller activement l’impact de cette incursion sur le rétablissement, le développement et la sécurité de la Palestine, et la poursuite d’une paix juste et durable entre les peuples israélien et palestinien.