Des enfants portent des ustensiles de cuisine en marchant vers un point de distribution de nourriture le 7 mars 2024 à Khan Younis au sud de la Bande de Gaza. (Photo : AFP)
Ramallah, le 7 mars 2024 – Au moins 17 enfants palestiniens sont morts de faim à Gaza dans la campagne génocidaire de l’armée israélienne contre le peuple palestinien.
21 Palestiniens de Gaza, dont au moins 17 enfants, sont morts de malnutrition et de déshydratation, d’après le ministère palestinien de la Santé. On craint que le bilan des morts dus à la famine soit beaucoup plus haut alors que de nombreux Palestiniens, particulièrement au nord de la Bande de Gaza, font face à la famine et sont presque entièrement coupés de l’aide humanitaire limitée qui entre à Gaza par le passage de Rafah au sud.
« Il est impensable qu’en 2024, dans un monde qui produit plus qu’assez de nourriture pour tout le monde, des enfants palestiniens meurent de faim », a dit Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilité de Défense des Enfants International – Palestine. « La privation de nourriture pour les enfants est une caractéristique du génocide et un choix politique délibéré d’Israël, soutenu par l’administration Biden. C’est une totale folie de la part des autorités israéliennes de continuer à interdire et à restreindre la nourriture et autres fournitures de survie à une population affamée tandis que la communauté internationale ne bouge pas. »
Yazan Kafarneh, jeune palestinien de 10 ans souffrant d’une paralysie motrice cérébrale, est mort le 4 mars de malnutrition et d’un manque de soins de santé. Les jeunes enfants, les gens souffrant de handicaps, les femmes enceintes et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux effets de la malnutrition et de la déshydratation.
Le nombre de morts rapporté par le ministère palestinien de la Santé représente les Palestiniens qui meurent à l’hôpital ou dont les familles rapportent la mort au ministère. A cause de la coupure des télécommunications, de l’effondrement du système médical, de l’invasion terrestre israélienne et des bombardements israéliens continus, quantité de Palestiniens ne peuvent pas atteindre les hôpitaux.
Les autorités israéliennes ont à maintes reprises bloqué et gravement restreint la quantité d’aide humanitaire autorisée à entrer à Gaza.
Les forces israéliennes ont tué au moins 118 Palestiniens qui essayaient d’atteindre l’aide d’un convoi le 29 février à Gaza ville dans ce qu’on a appelé le Massacre de la Farine. Au moins 750 autres Palestiniens ont été blessés.
Les États-Unis ont récemment livré deux largages aériens avec l’armée jordanienne au nord de Gaza. Les largages aériens contenaient un total de 74.800 repas et ont été largement dénoncés en tant que geste de relations publiques alors que l’administration Biden fait face à une critique accrue pour sa complicité dans le génocide des Palestiniens par Israël.
Le droit pénal international interdit les graves atrocités, dont les crimes fondamentaux de génocide, le crime d’agression, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et prévoit la responsabilité pénale individuelle pour les auteurs. Le crime de génocide représente l’assassinat délibéré d’un grand nombre de personnes d’une nation ou d’un groupe ethnique particulier dans le but de détruire cette nation ou ce groupe, en totalité ou en partie. Le génocide peut résulter de l’assassinat ou de la création de conditions de vie tellement insupportables qu’elles provoquent la destruction du groupe. L’utilisation intentionnelle de la famine contre des civils en tant que méthode de guerre est un acte sous-jacent de génocide et correspond à un crime de guerre.