Un millier d’Israéliens appellent à la libération immédiate du coordinateur de BDS Mahmoud Nawajaa

Avant l’aube, le 30 juillet, des dizaines de soldats israéliens ont fait irruption dans la maison de Mahmoud Nawajaa, Coordinateur général du Comité national palestinien de BDS, à Kafr Abu….

Avant l’aube, le 30 juillet, des dizaines de soldats israéliens ont fait irruption dans la maison de Mahmoud Nawajaa, Coordinateur général du Comité national palestinien de BDS, à Kafr Abu Qash [en Cisjordanie occupée], l’ont menotté, lui ont bandé les yeux et l’ont emmené de force sous les yeux de sa femme et de ses enfants.

Deux jours plus tard, au cours d’une audition devant un tribunal militaire israélien, Mahmoud a été accusé par le service secret d’Israël de charges totalement fabriquées, remises au juge sous la forme d’un « dossier secret », que Mahmoud n’a pas été autorisé à voir. Il a seulement été questionné oralement par le juge sur ces allégations, que Mahmoud a niées.

Mahmoud n’est pas autorisé à voir son avocat, même s’il en a un. À sa place, c’est un avocat bénévole dédié à cela qui l’a assisté pendant cette procédure truquée. Comme pour presque toutes ces procédures dans un tribunal militaire d’Israël, le juge a accordé au service secret sa demande d’étendre pour 15 jours supplémentaires la détention illégale et arbitraire de Mahmoud, validant la violation de ses droits humains les plus basiques.

Ceux d’entre nous qui connaissent Mahmoud savent son engagement dans la résistance civile populaire au colonialisme d’Israël, par le moyen de boycotts, désinvestissements et sanctions. Les deux seules raisons possibles pour lesquelles Israël a enlevé Mahmoud Nawajaa au milieu de la nuit sous la menace d’armes sont qu’il est un Palestinien autochtone et qu’il plaide avec succès pour les droits autochtones, humains et civiques de son peuple.

Nous sommes un millier de citoyens d’Israël qui soutenons le mouvement mondial BDS mené de Palestine, en mots et en actions. Malgré la loi anti-boycott de l’Israël de l’apartheid, nous ne sommes pas (encore)s arrachés à nos lits au milieu de la nuit sous la menace d’armes ; nous ne sommes pas (encore) incarcérés sans accusation, procès ou date de libération ; nous sommes (encore) autorisés à parler à nos avocats ou à nos familles ; et nous ne sommes pas (encore) diffamés au tribunal comme « terroristes » afin de pouvoir nous incarcérer plus longtemps et approuver sans discussion notre torture.

Le droit au boycott est un droit civique qui ne devrait jamais avoir les sombres conséquences auxquelles Mahmoud est maintenant confronté. Cette arrestation implique Mahmoud seulement dans son engagement pour la liberté, la justice et l’égalité ; et elle implique Israël dans son engagement pour l’oppression, l’occupation militaire et l’apartheid.

Nous sommes un millier de citoyens d’Israël qui nous dressons solidairement aux côtés de Mahmoud Nawajaa et demandons sa libération immédiate.

Boycott from Within [Boycott de l’intérieur]