Les forces israéliennes s’en sont prises à la procession funéraire de la journaliste assassinée au moment où les Palestiniens qui lui rendaient hommage quittaient l’hôpital pour rejoindre une église de la vieille ville
Les autorités israéliennes ont tiré des grenades assourdissantes et ont agressé des Palestiniens qui portaient le cercueil de la journaliste assassinée Shireen Abu Akleh à l’extérieur d’un hôpital de Jérusalem ce vendredi.
Des Palestiniens en deuil insistaient pour porter son cercueil sur leurs épaules entre l’hôpital français Saint-Louis et l’église catholique romaine de la vieille ville, avant de l’emmener vers son lieu d’inhumation, le cimetière du mont Sion.
Avant de pouvoir quitter l’enceinte de l’hôpital, les forces israéliennes les ont attaqués, les ont repoussés et ont fait irruption dans la cour.
Al Jazeera a saisi en direct le moment où les Palestiniens endeuillés ont presque laissé échapper le cercueil sous les assauts des forces israéliennes.
Quelques instants plus tard, les Israéliens les ont contraints à placer le cercueil dans une voiture et ne l’ont laissée quitter l’hôpital que sans procession. Des dizaines de personnes à l’hôpital voulaient rejoindre la procession et en ont été empêchées.
Lorsque le cercueil est finalement arrivé à l’église catholique romaine, des dizaines d’autres personnes attendaient d’assister au service funèbre de Shireen Abu Akleh.
Juste avant les funérailles, les forces israéliennes ont imposé un certain nombre de restrictions. Les Palestiniens y ont vu une tentative de perturber l’office et de limiter le nombre de personnes qui y assistent.
Les autorités israéliennes ont interdit les drapeaux palestiniens aux funérailles et interdit les posters et chants nationalistes.
Le frère de Shireen Abu Akleh a été interpelé jeudi soir, une initiative dénoncée par beaucoup comme une mesure visant à faire pression sur la famille et perturber les cérémonies de vendredi.
Selon des sources locales, les forces israéliennes ont fait irruption dans la maison d’Abu Akleh jeudi afin d’arracher un drapeau palestinien érigé en son honneur.
Depuis sa mort, les forces israéliennes maintiennent une lourde présence policière à Jérusalem. Malgré les restrictions et une vive répression, des milliers de Palestiniens se sont jurés de se rassembler pour le service funéraire et marcher au côté de son cercueil jusqu’à son inhumation aux côtés de ses parents.