Réunion publique Solidarité avec la Palestine mardi 5 mars à Jussieu : Quelle solidarité avec la Palestine après plus de 4 mois de massacres et de destruction ? 

Réunion publique et débat

le 5 mars à 18h15 – Campus Jussieu (Amphi 45A)

avec

Ziad Majed, chercheur et politologue spécialiste du Proche-Orient

Les massacres qui se produisent au Proche-Orient sont une conséquence de l’occupation de la Cisjordanie, du blocus de la bande de Gaza, et de la politique d’apartheid imposée aux palestiniens par l’état d’Israël. 

Depuis près de cinq mois, les populations gazaouies subissent les conséquences de l’offensive armée israélienne qui au 27 février 2024 aurait fait plus de 30 000 victimes, blessé près  de 70 000 Gazaouis, contraint à déplacer 1,9 million d’individus et détruit ou endommagé plus de 60% des bâtiments et des infrastructures civiles et médicales de la bande. Selon le PAM (Programme alimentaire mondial) 93% de la population gazaouie est en insécurité alimentaire grave et 25% de la population au stade de famine aiguë. Le nombre de morts résultant de la sous-nutrition, des épidémies, des blessures et des maladies non soignées pourrait être supérieur aux victimes directes des bombardements et des tirs des snipers. En Cisjordanie, plus de 400 Palestiniens ont également été tués et les arrestations arbitraires se comptent par milliers, tandis que l’accaparement des terres par les colons israéliens se renforce.

Début janvier, l’Afrique du Sud a saisi la CIJ (Cours Internationale de Justice) accusant l’état israélien de génocide envers les palestiniens de la bande de Gaza. Le 23 janvier, un jugement de la CIJ a reconnu la recevabilité de la plainte et a demandé à Israël que des mesures soient prises pour stopper les risques de génocide. La majorité des pays occidentaux a cautionné la réponse ultraviolente d’Israël à l’attaque du 07 octobre. Les États-Unis ont maintenu un soutien sans faille, bloquant plusieurs résolutions du conseil de sécurité appelant au cessez-le-feu et fournissant une aide militaire massive. La France a pour sa part une attitude très hypocrite, soutenant de facto Israël dans sa riposte militaire, tout en appelant à un cessez-le-feu et à la création d’un état palestinien

Dans ce contexte, notre université est restée quasiment muette. Une courte motion a été votée au conseil académique de l’Alliance Sorbonne du 25 janvier. On y mentionne les « violences et intolérances » dans le « conflit au Proche-Orient », et on appelle à « examiner les partenariats entre l’Alliance Sorbonne Université et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche israéliens et palestiniens ». On demande aussi « l’ouverture d’une ligne budgétaire dédiée », ainsi qu’un « engagement en faveur de l’obtention de visas pour les étudiants et universitaires touchés par ce conflit ». 

La passivité de SU est d’autant plus remarquable face aux moyens déployés au début de l’invasion russe de l’Ukraine. En outre, si l’Université s’est engagée à évaluer les coopérations académiques en Palestine et en Israël, on ne sait pas exactement lesquelles. Or notre université a des partenariats de recherche avec deux universités israéliennes qui ont des collaborations attestées avec les plus grands fabricants d’armes et l’armée israélienne, et des positions en faveur de l’apartheid et des massacres en cours. Par ailleurs, il n’est jamais question d’analyser les accords et les conventions avec les entreprises d’armement. Pourtant, un arrêt des collaborations avec ces entreprises serait une réponse cohérente avec les « valeurs humanistes et universalistes » que SU affirme à toute occasion promouvoir. Parmi les nombreuses entreprises dont la coopération est si chère à l’Université, on retrouve les tristement célèbres Safran Défense et Thales, impliquées dans le vente d’armes et d’autres instruments de guerre dans le conflit en cours. Sans un arrêt de ces collaborations, tout engagement de SU à soutenir la paix et à être solidaires avec les étudiant-e-s et personnels universitaires victimes de la guerre n’est que du vent.

Lors de la réunion publique du 05 mars nous informerons et débattrons sur :

La situation géopolitique et humanitaire à Gaza en Cisjordanie et au Proche-Orient

Comment exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien et se mobiliser davantage  pour obtenir l’arrêt du soutien effectif de la France à l’opération militaire en cours, via l’arrêt de la fourniture d’armes à Israël et des sanctions économiques.

Comment faire en sorte que notre université prenne une position claire en faveur d’un cessez-le-feu, exprime un soutien fort aux universitaires et étudiant-e-s palestinien-ne-s, et remettre en question ses partenariats avec les universités israéliennes et les entreprises d’armement impliquées dans les ventes d’armes à l’armée israélienne.

Vous retrouverez notre précédent communiqué plus complet sur notre page internet : https://cgt.fercsup.net/syndicats/ile-de-france/sorbonne-universite/article/notre-universite-doit-se-positionner-clairement-pour-un-cessez-le-feu-immediat

Maison des syndicats sur le campus de Jussieu Tour 66-65 – 5ème étage – Pièce 504 Tel : 01 44 27 30 60 Mail: cgt@sorbonne-universite.fr http://sorbonne-universite.fercsup-cgt.net