L’Université de Grenade suspend sa collaboration scientifique et technique et de mobilité avec les universités et institutions israéliennes

L’Université de Grenade a un engagement inébranlable pour la paix, la justice sociale, la préservation des droits humains et la coopération entre les peuples

Cet engagement, renforcé par le mandat confié aux universités par la loi organique 2/2023 du 22 mars du système universitaire, consistant à favoriser « la participation de la communauté universitaire à des activités et projets en lien avec la promotion de la démocratie, l’égalité, la justice sociale, la paix et l’inclusion, de même que les Objectifs du Développement Durable », est explicitement déclaré dans les statuts et dans le code éthique de l’université de Grenade.

Le Conseil de gouvernement de l’Université de Grenade (UGR) réuni ce matin en session extraordinaire a approuvé un accord en vertu duquel l’UGR respecte les engagements suivants en relation à la guerre d’Israël à Gaza. Le Conseil est déterminé à contribuer dans le cadre de ses compétences à ce que ce massacre prenne fin tant que les opérations militaires ne cessent pas ou que les universités et institutions avec lesquelles se maintiennent des relations académiques ou de recherche ne condamnent pas fermement la violation des droits humains :

  1. Suspendre la mobilité d’entrée et de sortie d’étudiants, du personnel enseignant et de recherche, du personnel technique, de gestion, d’administration et de services avec les universités israéliennes, concrètement les accords bilatéraux de mobilité Erasmus + K171.
  2. Suspendre les conventions d’assistanat et les cours d’été conclus avec l’Université de Bar-Ilan et l’Université de Tel Aviv.
  3. Ne pas signer de nouveaux accords ni participer à de nouveaux projets internationaux de coopération académique avec des universités israéliennes.
  4. Renforcer les relations avec les universités palestiniennes et coopérer avec les ONG qui travaillent sur le terrain à aider et accueillir des étudiants, des chercheurs et des professeurs palestiniens ; ainsi qu’envers des étudiants, chercheurs et professeurs qui, indépendamment de leur nationalité ont fait l’objet de de représailles pour leur opposition au massacre.
  5. Suspendre la coopération scientifique et technique avec les institutions israéliennes au sein des consortia de recherche promus par la Commission Européenne auxquels participe l’Université de Grenade et où se trouve au moins un membre d’origine israélienne : PARC, Nabiheal, IRISCC, Nanon Paint et INTENSE ; qui sont des consortia comportant 200, 14, 53, 12 et 16 membres respectivement. Concrètement, on évitera l’utilisation d’infrastructures scientifiques de l’Université de Grenade pour le personnel de recherche de ces institutions et les séjours de recherche entrants et sortants sont suspendus. 
  6. Ne pas participer à de nouvelles conventions, nouveaux accords ou projets de recherche en collaboration avec des universités, organismes ou institutions israéliens.