Le 22 septembre 2025 à minuit, les forces d’occupation israéliennes ont une fois de plus fait irruption dans l’Université de Birzeit. Les soldats israéliens ont violemment agressé les gardiens du campus avant de faire une descente dans plusieurs bâtiments de l’université, dont la Faculté de Lettres, la Faculté des Arts, de la Musique et du Design, l’Auditorium Nasib Aziz Shahin et le Bureau du Conseil des Étudiants.
Depuis 2002, l’Université de Birzeit a subi 24 raids, et l’agression d’aujourd’hui est la cinquième invasion de notre campus depuis le commencement du génocide à Gaza. Comme l’année dernière, l’agression a lieu à un moment particulièrement critique alors que la communauté universitaire clôt le trimestre d’été et entame les préparatifs pour le trimestre d’automne.
Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais d’un élément d’une agression plus large, systématique sur les institutions de l’enseignement supérieur à travers la Palestine. Les raids répétés sur Birzeit, comme la destruction des universités à Gaza, sont des tentatives délibérées pour anéantir la liberté académique, briser le moral de nos étudiants et de nos enseignants, et effacer les fondements de la vie intellectuelle et culturelle palestinienne.
Il y a quelques jours seulement, l’occupation israélienne a déclaré que l’Université Islamique de Gaza « n’existe plus » après avoir détruit son dernier campus encore debout. Des actions de ce genre vont bien plus loin qu’une oppression militaire, elles constituent le cœur du scholasticide, la destruction délibérée de l’éducation en tant que moyen de nier aux Palestiniens la capacité de reconstruire leur avenir et de rechercher la justice et la libération grâce à la connaissance.
Ces violations systématiques sont une violation flagrante du droit international, qui oblige une puissance occupante à protéger les institutions d’éducation. A l’inverse, Israël a fait des universités des cibles de la guerre.
La Campagne de Droit à l’Éducation à l’Université de Birzeit appelle les étudiants, les universitaires, les militants, les organisations des droits de l’Homme et tous les gens de conscience du monde entier à faire front contre le scholasticide. C’est un appel à agir et nous vous exhortons à faire pression sur vos gouvernements et vos élus pour qu’ils tiennent Israël pour responsable de ses crimes contre l’éducation palestinienne et le peuple palestinien, et à travailler collectivement à mettre fin à la complicité de vos institutions dans ces crimes de guerre.