Ali Abunimah | The Electronic Intifada | 29 avril 2014 | La communauté internationale a pris aujourd’hui une position ferme qui a totalement isolé les États-Unis du fait de son….
Ali Abunimah | The Electronic Intifada | 29 avril 2014 |
La communauté internationale a pris aujourd’hui une position ferme qui a totalement isolé les États-Unis du fait de son opposition aux droits palestiniens et de son soutien aux violations criminelles d’Israël du droit humanitaire international.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, à Genève, a voté quatre résolutions relatives à la Palestine et, comme l’indiquent des tweets de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les États-Unis se sont trouvés bien seuls à voter « non » à chacune de ces résolutions. (voir le Communiqué final ci-dessous)
« Une complicité criminelle »
Des organisations anti-palestiniennes, et notamment la Ligue anti-diffamation (ADL), ont vivement critiqué les résolutions dont l’une, la A/HRC/25/L.37/Rev.1, exhorte les États membres des Nations-Unies à « veiller à ne prendre aucune disposition propre à favoriser l’extension des colonies de peuplement ou la construction du mur dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, que ce soit directement ou indirectement. »
La résolution exhorte les États « à prendre des mesures propres à encourager les entreprises domiciliées sur leur territoire et/ou relevant de leur juridiction, y compris celles en leur possession ou sous leur contrôle, à s’abstenir de commettre des atteintes graves aux droits de l’homme des Palestiniens ou d’y contribuer, conformément à la norme de conduite préconisée dans les Principes directeurs et aux dispositions juridiques et règles internationales pertinentes ».
Ceci marque un pas en avant dans la proscription de la complicité d’entreprises privées avec les crimes israéliens.
Mais, comparée aux ébauches antérieures citées dans des articles de presse, la révision finale de la résolution semble avoir été édulcorée afin de supprimer les références « à la responsabilité pénale internationale pour complicité d’entreprises dans les violations du droit international relatives aux colonies illégales. »
Avant le vote, Abe Foxman, de la Ligue anti-diffamation a prévenu : « la résolution essaie d’avancer une position très semblable aux éléments du mouvement farouchement anti-Israël de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), et dans le même temps, de mettre un frein sérieux aux discussions de paix qui se tiennent actuellement. »
Crimes contre les droits de l’homme
Une autre résolution, la (A/HRC/25/L.38/Rev.1), condamne une liste effroyable de violations des droits de l’homme contre les Palestiniens, notamment la détention de milliers de « Palestiniens, dont de nombreux enfants et femmes, et des membres élus au Conseil législatif palestinien » dans « les prisons ou les centres de détention israéliens, dans des conditions difficiles notamment, et entre autres, de mauvaises conditions d’hygiène, l’isolement cellulaire, le manque des soins appropriés, le refus de visites de leurs familles et le déni d’une procédure régulière, conditions qui nuisent à leur bien-être. »
La résolution exprime également « une profonde préoccupation » à propos des « mauvais traitements et du harcèlement de tous les prisonniers palestiniens, et de tous les rapports sur les tortures. »
Traduction : JPP pour l’AURDIP
COMMUNIQUÉ FINAL
Le Conseil des droits de l’homme a tenu à Genève sa principale session de 2014
28 mars 2014
(extrait)
Situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
Par une résolution portant sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination (A/HRC/25/L.36), le Conseil confirme que le droit de souveraineté permanent du peuple palestinien sur ses richesses et ses ressources naturelles doit s’exercer dans l’intérêt du développement national et du bien-être de ce peuple et dans le cadre de la réalisation de son droit à l’autodétermination. Il réaffirme son soutien à la solution consistant à avoir deux États, la Palestine et Israël, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Il souligne la nécessité de respecter et de préserver l’unité territoriale, la continuité territoriale et l’intégrité de tout le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Aux termes d’une résolution sur les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé (A/HRC/25/L.37/Rev.1), le Conseil prie la Haut-Commissaire de présenter au Conseil des droits de l’homme, en mars 2015, un rapport détaillant la mise en œuvre des recommandations énoncées dans le rapport de la mission internationale indépendante d’établissement des faits chargée d’étudier les effets des colonies de peuplement israéliennes sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des Palestiniens. Le Conseil exige qu’Israël mette fin immédiatement et complétement à toutes ses activités de colonisation. Le Conseil condamne les annonces récentes d’Israël concernant la construction de nouveaux logements pour des colons israéliens en Cisjordanie et sur le pourtour de Jérusalem-Est occupée, qui compromettent gravement le processus de paix.
Par une résolution sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est (A/HRC/25/L.38/Rev.1 à paraître en français), le Conseil exige qu’Israël cesse toutes les pratiques et actes qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien et respecte pleinement le droit des droits de l’homme et se conforme à ses obligations légales à cet égard. Il exige qu’Israël cesse les bouclages prolongés et les restrictions économiques et de mouvement qui restreignent sévèrement la liberté de mouvement des Palestiniens et leur l’accès aux services de base. Le Conseil condamne en outre l’usage excessif de la force par les forces d’occupation israéliennes contre les civils palestiniens, en particulier dans la bande de Gaza, mais aussi les tirs de roquettes contre des zones civiles israéliennes entraînant des pertes de vie et les blessures. Il condamne également tous les actes de violence, de terreur, de provocation d’incitation et de destruction par des colons israéliens.
Aux termes d’une résolution sur la suite donnée au rapport de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le conflit de Gaza (A/HRC/25/L.39), le Conseil recommande une nouvelle fois à l’Assemblée générale de continuer à se tenir informée de la question jusqu’à ce qu’elle ait acquis la conviction que les mesures appropriées ont été prises pour mettre en œuvre les recommandations formulées par la Mission d’établissement des faits sur le conflit de Gaza dans son rapport (A/HRC/12/48), afin que justice soit rendue aux victimes et que les auteurs aient à rendre compte de leurs actes.
Par une résolution sur la situation des droits de l’homme dans le Golan syrien occupé, (A/HRC/25/L.40, à paraître en français) le Conseil se déclare préoccupé par les souffrances des citoyens syriens dans le Golan syrien occupé depuis le début de l’occupation israélienne en 1967. Le Conseil appelle Israël à cesser toute construction de colonies ainsi que sa campagne de colonisation «Venez au Golan» et de se garder de changer la composition physique, démographique, institutionnelle ainsi que le statut légal du Golan syrien occupé.
– Résolution A/HRC/25/L.36 sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, adoptée par 46 voix contre une (États-Unis)
– Résolution A/HRC/25/L.37/Rev.1 sur les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé, adoptée par 46 voix contre une (États-Unis)
– Résolution A/HRC/25/L.38/Rev.1 sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, adoptée par 46 voix contre une (États-Unis)
– Résolution A/HRC/25/L.39 concernant le suivi du rapport de la mission internationale indépendante des Nations Unis d’établissement des faits sur le conflit à Gaza, adoptée par 46 voix contre une (États-Unis)