Les Forces israéliennes tuent un journaliste palestinien et sa famille dans une frappe aérienne

Mohammed Saleh Al-Bardawil a été tué avec sa famille quand une frappe aérienne israélienne a ciblé sa maison, portant le nombre de journalistes tués à 209.

Un journaliste palestinien a été tué après qu’une frappe aérienne israélienne a ciblé lundi son appartement à Khan Younis, au sud de Gaza.

Mohammed Saleh Al-Bardawil a été tué avec sa famille, qui incluait sa femme et leurs trois enfants – a annoncé le Comité de protection des journalistes palestiniens (PJPC).

Al-Bardawil a travaillé comme animateur pour Al-Aqsa Radio pendant plus de 15 ans, documentant la guerre d’Israël contre la Bande de Gaza tout en soutenant des familles déplacées alors que l’offensive était en cours.

Al-Aqsa Radio a accusé les forces israéliennes d’« essayer désespérément de réduire au silence les récits palestiniens et de masquer la vérité. »

À la fois le PJPC et la Bureau des médias de Gaza ont condamné l’assassinat par Israël et ont appelé la communauté internationale à faire rendre des comptes à ses auteurs.

« Les journalistes sont des civils ; les cibler est un crime de guerre », a dit le PJPC.

Al-Bardawil est le quatrième journaliste tué depuis qu’Israël a repris son offensive contre la Bande de Gaza le 18 mars, avec Hossam Shabat, qui a été tué après qu’une frappe israélienne a visé sa voiture le 24 mars et Muhammad Mansour, qui a été tué quelques heures plus tôt dans une attaque séparée.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé la mort d’Al-Bardawi, qui porte à 209 le nombre total de journalistes tués depuis octobre 2023.

L’année dernière a été déclarée l’année la plus meurtrière pour les journalistes, Israël étant responsable de la mort de plus des deux tiers des journalistes en 2024, avec sa guerre en cours contre la Bande de Gaza.

Des 124 journalistes tués dans 18 pays, 85 ont été tués par Israël, les journalistes tués étant principalement ceux de la presse palestinienne ou libanaise couvrant les bombardements et les attaques israéliennes, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ).

Le CPJ a aussi conclu qu’Israël est l’un des trois pays qui emprisonnent le plus des journalistes, juste après la Chine, avec 43 journalistes en détention.

Malgré des appels à protéger les travailleurs des médias à Gaza, Israël a continué à cibler des reporters et les membres de leur famille.

L’État a été accusé d’essayer de réprimer les investigations sur ces assassinats, blâmant les journalistes et les accusant d’être associés à des groupes militants.