Ramallah, le 7 mars 2022 – Les forces israéliennes, tirant à balles réelles, ont tué un jeune Palestinien de 15 ans, dans le centre de la Cisjordanie occupée, hier soir…..
Ramallah, le 7 mars 2022 – Les forces israéliennes, tirant à balles réelles, ont tué un jeune Palestinien de 15 ans, dans le centre de la Cisjordanie occupée, hier soir.
Un soldat israélien a tiré pour tuer Yamen Nafez Mahmoud Khanafseh, 15 ans, vers 20 h 30 le 6 mars, près d’une base militaire israélienne à Abu Dis, à l’est de Jérusalem en Cisjordanie occupée, selon la documentation recueillie par Defense for Children International-Palestine. Les forces israéliennes ont empêché les ambulanciers palestiniens de soigner Yamen, en lançant des grenades lacrymogènes sur l’ambulance alors qu’elle s’approchait de lui, selon l’information rassemblée par DCIP.
« C’est constamment et illégalement que les forces israéliennes tuent des enfants palestiniens, en toute impunité, utilisant une force excessive et une force létale intentionnelle injustifiée », a déclaré Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilité de DCIP. « Si un enfant est soupçonné d’avoir commis un acte criminel, il doit être appréhendé selon les règles internationales et bénéficier d’un procès conforme à la loi ».
Un témoin oculaire a entendu trois coups de feu aux environs de 20 h 30, dimanche soir, ce qui l’a poussé à appeler une ambulance. Il n’y avait aucune confrontation entre les forces israéliennes et les habitants palestiniens au moment où Yamen a été abattu, selon l’information recueillie par DCIP.
Les forces israéliennes ont confisqué le corps de Yamen après l’avoir tué, selon la documentation rassemblée par DCIP. On ne sait pas quand son corps sera rendu à sa famille.
Selon une déclaration de l’armée israélienne, Yamen lançait des cocktails Molotov au moment où il a été tué, rapporte Haaretz.
Yamen est le troisième enfant palestinien tué par les forces israéliennes en 2022, tous en l’espace de trois semaine, selon les documents rassemblés par DCIP. Les forces israéliennes ont tiré pour tuer Mohammad Rezq Shehadeh Salah, 13 ans, le 22 février, à Al-Khader au sud-ouest de Bethléhem. Un tireur embusqué israélien a tiré à balles réelles pour le tuer sur Mohammad Akram Ali Taher Abu Salah, 16 ans, le 13 février, alors que les forces israéliennes se déployaient dans le village de Silat Al-Harithiya, près de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon les documents rassemblés par DCIP.
2021 a été l’année la plus meurtrière pour les enfants palestiniens depuis 2014. Les forces israéliennes, et aussi des civils armés, ont tué 78 enfants palestiniens, selon les preuves recueillies par DCIP.
Bien que l’on ignore si les autorités israéliennes vont continuer de retenir le corps de Yamen hors de sa famille, les autorités israéliennes continuent d’appliquer une politique de confiscation et de rétention des corps palestiniens, en violation du droit international humanitaire et du droit international sur les droits de l’homme. Pour les familles en deuil, cette politique israélienne de confiscation et de rétention des corps palestiniens équivaut à une punition collective.
En septembre 2019, la Cour suprême israélienne a approuvé la pratique de confiscation des restes humains, après plusieurs contestations juridiques contre cette politique. Le 27 novembre 2019, le ministre de la Défense israélien, Naftali Bennet, a ordonné que tous les corps de Palestiniens présumés avoir agressé des citoyens ou des soldats israéliens soient maintenus en rétention, et qu’ils ne soient pas rendus à leurs familles. Israël est le seul pays au monde à appliquer une telle politique de confiscation des restes humains, selon Adalah.
Les autorités israéliennes retiennent actuellement les corps d’au moins neuf enfants palestiniens tués par les forces israéliennes, selon la documentation rassemblée par DCIP.