Les conseils représentatifs des étudiants de cinq universités sud-africaines participent au boycott académique d’Israël

4 Mai 2015 – Nous voici réunis aujourd’hui en tant que présidents des conseils représentatifs des étudiants de cinq universités sud-africaines, à savoir l’Université d’Afrique du Sud, l’Université de technologie….

4 Mai 2015 – Nous voici réunis aujourd’hui en tant que présidents des conseils représentatifs des étudiants de cinq universités sud-africaines, à savoir l’Université d’Afrique du Sud, l’Université de technologie de la péninsule du Cap, l’Université de technologie de Durban, l’Université Mangasutho de technologie et l’Université du Cap occidental. En ce jour qui restera dans l’histoire, nous annonçons les résolutions adoptées par nos conseils représentatifs des étudiants (CRE) de participer au boycott académique et culturel d’Israël.

Aujourd’hui, nous respectons l’instruction donnée en 2011 par l’Union sud-africaine des étudiants (qui représente tous les CRE du pays) qui exhorte « tous les CRE, groupes d’étudiants et autres mouvements de jeunesse à établir et mettre en pratique un boycott d’Israël ». L’Union a déclaré en 2011 que « toutes les universités sud-africaines doivent être des zones exemptes de l’apartheid d’Israël ». Nous rejoignons aujourd’hui les rangs des CRE de l’Université du Witwatersrand et de l’Université du Cap qui ont aussi décidé de participer au boycott académique d’Israël, respectivement en 2012 et en 2014. Nous nous joignons également à la décision historique de l’Université de Johannesburg qui a mis un terme en 2011 à ses relations avec l’Université israélienne Ben Gourion. Enfin, et surtout, notre résolution BDS en soutien au boycott d’Israël fait suite à l’appel et au soutien du Ministre de l’enseignement supérieur et de la formation de l’Afrique du Sud, Mr Blade Nzimande, au boycott académique de l’apartheid israélien.

Nous écrirons et nous adresserons ensuite officiellement au Sénat et aux conseils de nos différentes institutions pour demander la mise en œuvre du boycott académique et culturel d’Israël. Nous recenserons les fonds d’investissement et les prestataires de services de nos universités pour veiller à ce que les entreprises qui ne respectent pas l’appel de BDS et se rendent complices de l’occupation israélienne telles que G4S Security, Caterpillar, Veolia, Alstom, Cape Gate, etc… soient exclues des fonds d’investissement et des contrats de service. Nous sommes aussi en coopération bilatérale avec d’autres CRE sud-africains pour qu’ils adoptent aussi ces résolutions et globalement nous soutiendrons la tenue d’une conférence sur le boycott académique d’Israël en Afrique du Sud avec le Ministre de l’enseignement supérieur et de la formation, Mr Blade Nzimande.

Nos résolutions de soutien au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) viennent moins d’un an après le meurtre par Israël de plus de 2000 Palestiniens, dont plus de 500 enfants, à Gaza. Israël a aussi attaqué plusieurs écoles de l’ONU, plus de 200 écoles palestiniennes et une école pour enfants handicapés. Le régime israélien s’est révélé être anti-enfants, anti-étudiants et anti-éducation. Nous sommes ici pour défendre la paix, la justice et l’égalité.

Nous tenons à préciser que nous sommes contre toutes les formes de racisme, parmi lesquelles l’antisémitisme et le sionisme. Toutefois, la critique de la politique coloniale d’occupation et d’apartheid d’Israël ne peut et ne doit pas être assimilée à de l’antisémitisme ; c’est un amalgame qui ne rend pas service aux vraies victimes de l’antisémitisme. Cette stratégie du lobby pro-israélien d’accuser à tort ceux qui critiquent Israël d’être antisémites est une pratique que nous condamnons fermement. Sur une note positive, nous saluons le soutien apporté par des organisations juives progressistes, des collègues et des interlocuteurs, au mouvement BDS et à la lutte palestinienne.

La salle Miriam Makeba, dans la plus grande université d’Afrique du Sud, l’Université d’Afrique du Sud, n’a pas été choisie au hasard pour la conférence de presse d’aujourd’hui. Le boycott culturel de l’apartheid sud-africain dans les années 80 (auquel a participé Miriam Makeba) est à présent utilisé contre l’apartheid israélien. Nous nous joignons à Miriam Makeba pour dire « A Luta Continua… » jusqu’à la libération de la Palestine, car, comme l’a dit l’ancien Président Nelson Mandela, diplômé de l’Université d’Afrique du Sud : « Nous ne savons que trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens ».

PUBLIE CONJOINTEMENT AU NOM DE CINQ CRE D’UNIVERSITES SUD-AFRICAINES

Président Mduduzi Mabuza
Université d’Afrique du Sud

Président Khuthadzo Kevin Manavhela
Université de technologie du Cap

Président Philane Hlatswayo
Université Mangasutho de technologie

Président Mqondisi Duma
Université de technologie de Durban

Président Vuyani Sokhaba
Université du Cap occidental