Déclaration de Muhannad Hadi, Coordinateur Humanitaire pour le Territoire Palestinien Occupé
La pression exercée sur plus de 400.000 personnes a de plus en plus coupé le nord de Gaza des approvisionnements essentiels. Les passages d’Erez et d’Erez Ouest ont été maintenus fermés et aucun des besoins essentiels n’ont été autorisés en provenance du sud. Trois ordres renouvelés ont été émis – les 7, 9 et 12 octobre – décidant le déplacement des gens. Parallèlement, les hostilités continuent de s’accroître, provoquant plus de souffrances et de victimes parmi les civils.
Au cours des deux dernières semaines, plus de 50.000 personnes ont été déplacées de la région de Jabaliya, qui est coupée du monde, tandis que d’autres restent bloqués dans leur logement au milieu des bombardements et des combats accrus. Un siège militaire, qui prive des civils des moyens essentiels à leur survie, est inacceptable.
Les dernières opérations armées dans le nord de Gaza ont imposé la fermeture des puits, boulangeries, postes médicaux et abris, ainsi que la suspension des services de protection, du traitement contre la malnutrition, et des lieux temporaires d’éducation. En même temps, les hôpitaux ont enregistré un afflux de traumatismes.
Il faut protéger les civils et satisfaire leurs besoins fondamentaux. Il faut ouvrir toutes les routes aux fournitures essentielles et apporter une réponse humanitaire sûre aux personnes dans le besoin, où qu’elles soient. On ne doit pas obliger des civils à choisir entre le déplacement et la famine. Il faut qu’ils aient un endroit sûr où aller, avec un abri, de la nourriture, des médicaments et de l’eau. A Gaza, il n’y a plus rien de disponible pour aider les personnes nouvellement déplacées.
Ceux qui s’en vont doivent se voir accorder la possibilité de revenir.
Je répète que le droit humanitaire international doit toujours être respecté par tous.