L’engagement de l’Université de Valence envers la Palestine

L’Université de Valence persiste dans son engagement ferme envers ses valeurs : la paix, la justice, les droits humains et la démocratie. Elle condamne les actions militaires israéliennes qui ont fait des dizaines de milliers de morts, de blessés et de déplacés. Elle s’engage à ne signer aucun contrat ou accord de collaboration avec les institutions, universités et centres de recherche israéliens, tant que les crimes contre l’humanité infligés au peuple palestinien et la violation systématique et massive des droits humains ne cessent pas.

DÉCLARATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 28 MAI 2024

L’Université de Valence, par l’intermédiaire de son Conseil d’administration du 9 novembre 2023, a exprimé par différentes déclarations la position de l’institution en faveur de la paix, du respect des droits humains et d’une solution négociée à la question palestino-israélienne.

L’Assemblée académique de l’Université de Valence, réunie en session ordinaire le 22 février 2024, a émis une Déclaration institutionnelle dans laquelle, réitérant les demandes exprimées par son Conseil d’administration, elle exige un cessez-le-feu immédiat et permanent, la fin des violations des droits humains et l’ouverture d’un processus de dialogue et de négociation apportant une réponse permanente à la grave situation de la Palestine survenue comme une conséquence du processus de décolonisation.

Le Conseil d’administration a exprimé en différentes occasions sa demande de la libération des otages capturés par le Hamas.

L’Université de Valence, ainsi qu’elle en a informé sa rectrice en diverses occasions, ne maintient actuellement aucun contrat ou accord institutionnel avec des entreprises, universités ou autres institutions académiques d’Israël.

Le Conseil de direction de l’Université de Valence a manifesté publiquement son soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), reconnaissant le caractère indispensable et toujours nécessaire du travail humanitaire qu’elle a réalisé au fil des ans, face à la suspension inédite de son financement de la part de certains États.

Compte tenu de ce contexte :

L’Université de Valence persiste dans son engagement ferme envers ses valeurs : la paix, la justice, les droits humains et la démocratie. Elle condamne les actions militaires israéliennes qui ont fait des dizaines de milliers de morts, de blessés et de déplacés.

Les prises de positions réitérées de l’Université de Valence se trouvent en accord avec celles exprimées par la conférence des rectrices et recteurs d’universités espagnoles (CRUE).

En outre, l’Université de Valence a exhorté en février dernier l’Union européenne des universités à exprimer sa position en faveur de la défense de la Charte des droits de l’homme et de l’exigence du respect du droit international. En ce sens, l’Université de Valence soutient que, conformément à ce qui a été exprimé par la Cour internationale de Justice dans son ordonnance du 26 janvier 2024 sur les mesures conservatoires demandées par l’Afrique du Sud, il est indispensable qu’Israël prenne des mesures immédiates pour éviter la commission d’actes relevant des crimes répertoriés par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et il est urgent d’adopter toutes les mesures nécessaires pour prévenir et réprimer l’incitation directe et publique au génocide, ainsi que pour promouvoir des mesures efficaces permettant l’aide humanitaire.

Selon la mise en garde déjà lancée par l’Organisation des Nations unies, les déplacements forcés de population ne peuvent être soutenus par le droit international. C’est pourquoi nous réitérons notre position face à la violation systématique des droits humains subie par la population civile palestinienne en raison de l’intervention armée d’Israël et nous insistons sur les axes indiqués par le Sénat. La priorité dans ce conflit doit être la population civile et, en particulier, la garantie de ses droits essentiels tels que l’alimentation, l’eau, la santé, l’éducation et le logement, entre autres, qui dépendent actuellement de l’aide essentielle de l’UNRWA.

De même, l’Université de Valence exprime sa préoccupation et son rejet face à la destruction des installations sanitaires, éducatives, universitaires et de recherche à Gaza, ainsi qu’aux graves effets de cette guerre sur l’éducation des enfants et des jeunes, comme l’a récemment exprimé le Comité des droits de l’enfant des Nations unies.

En conséquence, l’Université de Valence s’engage à :

1. Exiger un accord de cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine et l’ouverture d’un processus de paix fondé sur le dialogue et la négociation qui, avec l’appui de la communauté internationale et l’impulsion des Nations unies, apportera une réponse permanente à la question israélo-palestinienne. Insister pour que l’État d’Israël respecte le droit international et permette à toute l’aide humanitaire d’entrer à Gaza et pour que les mesures correspondantes soient articulées par les organismes internationaux pour entreprendre la reconstruction et le relèvement du territoire palestinien.

2. Ne signer aucun contrat ou accord de collaboration avec les institutions, universités et centres de recherche israéliens, tant que ne cesseront pas les crimes contre l’humanité infligés au peuple palestinien et la violation systématique et massive des droits humains. Alors qu’actuellement l’Université de Valence n’a aucun accord avec les universités israéliennes, elle n’entreprendra pas de futures collaborations tant que les droits de la population palestinienne reconnus par les traités et instruments internationaux ne seront pas pleinement respectés. Dans le domaine des programmes de recherche, elle empêchera l’exploitation des infrastructures scientifiques de l’Université de Valence par le personnel de recherche de ces institutions et suspendra les séjours dans un sens comme dans l’autre. Demander aux institutions de l’Union européenne de ne pas permettre à Israël d’accéder au financement de la R+D par les programmes de l’UE, ainsi qu’à la coopération universitaire et technologique dans les domaines militaire et de sécurité.

3. Intensifier la coopération avec le système scientifique et d’enseignement supérieur palestinien et élargir nos programmes de coopération, de volontariat et d’aide aux réfugiés. L’Université de Valence a entamé un processus visant à établir prioritairement des accords de collaboration avec des universités et/ou des institutions scientifiques palestiniennes en priorité, et a élargi son aide aux réfugiés. Promouvoir, comme elle l’a toujours fait, la recherche, les collaborations et les initiatives liées à la promotion des droits humains, afin de coopérer avec les institutions et les ONG qui travaillent sur le terrain pour aider les étudiants, le personnel de recherche et les enseignants palestiniens.

4. Réexaminer les éventuelles relations institutionnelles avec des entités ou des entreprises qui ne respectent pas le droit international humanitaire et incorporer des clauses administratives de nature sociale dans les marchés publics de l’Université de Valence afin que les entreprises qui bénéficient, directement ou indirectement, de la violation des droits humains et des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ne puissent pas concourir, conformément aux recommandations et directives des Nations unies.

5. Exhorter le gouvernement espagnol à respecter les réglementations étatiques et européennes et, en particulier, les obligations prévues par le droit international. Appeler à l’imposition d’un embargo sur le commerce des armes et à la suspension de la coopération militaire avec Israël, à la suspension des exportations d’équipements militaires et de défense, au refus des licences d’exportation et d’importation d’armes israéliennes.

6. Demander avec force que le gouvernement espagnol recouvre sa compétence universelle pour empêcher l’impunité pour les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. Demander au gouvernement espagnol de se joindre à la plainte contre Israël pour génocide déposée le 29 décembre par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice.

Traduction SM avec l’aide du logiciel de traduction PONS