Le conseil d’administration de l’Université Paris Nanterre dénonce les actes de génocide du gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza

Motions votées au conseil d’administration de l’Université Paris Nanterre du 18 novembre 2024

Motion 1

Votée avec 16 oui, 12 non et 6 abstentions

Dans le contexte de la guerre toujours en cours dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et désormais au Liban, les membres du Conseil d’Administration de l’université Paris Nanterre souhaitent s’adresser à l’ensemble de la communauté pour réaffirmer avec force notre devoir :

– de soutenir les initiatives visant à organiser débats et événements scientifiques permettant d’éclairer la situation en Palestine, passée et présente,

– de nous associer aux expressions pacifiques de solidarité avec la Palestine et le Liban sur les campus en France et à l’étranger,

– de soutenir les initiatives de coopération et solidarité avec les universités et la société civile palestiniennes,

– d’exiger la libération de tous les otages, 

– d’exiger un cessez-le-feu permanent,

– de dénoncer les actes de génocide du gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza, ainsi que sa politique d’apartheid imposée aux Palestiniens et Palestiniennes sur son territoire national et dans les territoires occupés,

– de soutenir toutes les personnes, où qu’elles soient, qui œuvrent, parfois au péril de leur vie, pour une paix juste et durable en Israël, en Palestine et au Liban.

Motion 2

Votée avec 30 oui, 4 abstentions

Les membres du Conseil d’administration de l’Université de Paris Nanterre, réunis ce lundi 18 novembre 2024, tiennent à exprimer leur attachement à la liberté d’expression pour tous les membres de la communauté universitaire ainsi qu’au respect des libertés académiques.

Ils s’inquiètent des propos liminaires de la circulaire du 4 octobre 2024 que le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a adressée aux présidences d’université et aux directions d’établissement d’enseignement supérieur, leur rappelant leurs prérogatives en matière de sécurité. La tenue des débats et événements scientifiques ne saurait être empêchée par un principe de “neutralité” ou de “risque idéologique” invoqués en préambule – l’Université doit au contraire veiller à l’expression des points de vue éclairés et se doit de promouvoir et de garantir la pluralité de ces expressions.

Ils soutiennent le rappel formulé par l’ordonnance du Tribunal administratif de Paris du 15 octobre 2024, saisi après l’interdiction d’une réunion publique à Sorbonne Université, selon laquelle « tout établissement d’enseignement supérieur doit veiller […] à l’exercice des libertés d’expression et de réunion des usagers du service public de l’enseignement supérieur […] comme à l’indépendance intellectuelle et scientifique de l’établissement, dans une perspective d’expression du pluralisme des opinions ».

Ils s’opposent enfin à l’instauration d’une “Charte républicaine pour les établissements d’enseignement du supérieur”, votée le 15 novembre 2024 en commission permanente du Conseil Régional d’Ile-de-France, dont l’objet contredit l’esprit même des libertés académiques et des libertés d’expression que l’Université entend continuer de défendre.

Ce message est issu de la liste de diffusion professionnelle de l’université Paris Nanterre.