La doctrine de Gaza : Le feu à la Cisjordanie

La directrice générale de B’Tselem, Yuli Novak, a dit : « Le mépris total d’Israël pour le droit international dans la guerre contre Gaza est désormais reproduit en Cisjordanie, principalement au nord, à ce stade. L’activité militaire, bien qu’à une échelle plus limitée qu’à Gaza, y cause déjà des meurtres et des destructions indiscriminés et disproportionnés. En 15 mois de guerre à Gaza, les actions du gouvernement ont clairement montré qu’Israël n’a aucunement l’intention de remplir ses obligations vis-à-vis du droit international. Il est probable qu’il continue à faire manifestement fi de son devoir de protéger la vie et les droits humains et de maintenir des normes morales et humanitaires basiques, sauf si les autorités israéliennes sont vraiment mises devant leurs responsabilités pour leurs crimes contre le peuple palestinien. »

Israël applique dans le nord de la Cisjordanie des tactiques et des doctrines de combat développées par lui pendant l’offensive qu’il mène à Gaza. Cela comprend l’accroissement de frappes aériennes sur des zones densément peuplées, l’application de règles d’engagement très laxistes qui ont souvent pour effet de causer des souffrances indiscriminées et disproportionnées aux civils et de déplacer des habitants d’espaces que l’armée a désignées zones de combat. Ces actions sont le signe d’une “Gazafication” de la Cisjordanie – déjà évidente dans le nord et, selon des déclarations de représentants officiels israéliens, prévue pour s’étendre à d’autres zones.

Le 19 janvier 2025, une fois que le cessez-le feu à Gaza a été effectif, le gouvernement israélien a déclaré qu’il ajoutait l’exigence d’une « activité offensive augmentée » en Cisjordanie à sa liste officielle « d’objectifs de guerre ». Cette addition était une simple affirmation formelle de la façon dont Israël a traité la Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023 comme un front complémentaire de la guerre totale déclarée aux Palestiniens depuis l’attaque du Hamas. En se tenant à cette approche, le régime israélien a accru son oppression sur les Palestiniens de Cisjordanie et adopté des mesures plus extrêmes, dont une violence arbitraire extrême contre des civils innocents, un assouplissement supplémentaire de sa politique permissive de feu ouvert , de graves restrictions de mouvement et de perturbations de la vie quotidienne, l’annulation générale de permis d’entrée en Israël et d’extrêmes limitations d’accès aux terres cultivées qui portent gravement atteinte aux moyens de subsistance, des arrestations de masse et la transformation des centres de détention en un réseau de camps de torture . Lisez la suite

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