La résolution de l’Association Internationale des Spécialistes du Génocide est soutenue par 86 % des membres qui ont voté.
le 1er septembre 2025
Une écrasante majorité des membres de l’association des plus grands spécialistes mondiaux du génocide a soutenu une résolution déclarant que les actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique de ce crime.
Quatre-vingt-six pour cent de ceux qui ont voté parmi les 500 membres de l’Association Internationale des Spécialistes du Génocide (AISG) ont soutenu la motion. La résolution déclare que « la politique et les actes d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique de la définition du génocide dans l’article II de la convention des Nations Unies pour la prévention et la punition du crime de génocide (1948) ».
La résolution de trente-trois pages votée par cette organisation appelle Israël à « cesser immédiatement tous les actes constituant un génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens de Gaza, dont les attaques délibérées contre des civils y compris les enfants et leur assassinat ; la famine, la privation d’aide humanitaire, d’eau, de carburant et autres éléments essentiels à la survie de la population ; la violence contre les activités sexuelles et reproductives ; et le déplacement forcé de la population.
La résolution a dit que l’AISG reconnaissait que « depuis l’horrible attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui constitue en elle-même des crimes internationaux », le gouvernement d’Israël s’était engagé de façon systématique et généralisée dans des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide, dont des attaques aveugles et délibérées contre les civils et les infrastructures civiles de Gaza, y compris les hôpitaux, les domiciles et les bâtiments commerciaux.
Melanie O’Brien, présidente de l’AISG et professeure de droit international à l’Université d’Australie Occidentale, a dit que la résolution était « une déclaration irrévocable émanant d’experts de la question du génocide disant que ce qui se passe sur le terrain à Gaza est un génocide ».
Créée en 1994, l’AISG compte un grand nombre de membres parmi lesquels des universitaires, des historiens, des politologues et des militants des droits de l’Homme. Elle a déjà voté d’autres résolutions identifiant un génocide, dont des cas historiques tels que le génocide arménien.
La convention de l’ONU de 1948, rédigée à la suite de l’Holocauste, définit le génocide comme des actes commis « dans l’intention de détruire, totalement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Elle oblige les États signataires à agir pour prévenir ou mettre fin à ces crimes, qui peuvent comprendre l’assassinat de membres d’un groupe, l’infliction de graves préjudices, l’imposition de conditions de vie destructrices, la prévention des naissances ou le transfert d’enfants par la force.
Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la part du ministère israélien des Affaires étrangères.
Israël combat les déclarations faites au principal tribunal mondial, la cour internationale de justice, disant qu’il commettait un génocide à Gaza. De son côté, la cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahou, et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Elle a également émis un mandat d’arrêt contre le chef militaire du Hamas Mohammed Deif, mais l’a retiré après que celui-ci ait été tué.
Selon les responsables de la santé, au moins 31 personnes ont été tuées lundi, plus de la moitié d’entre elles étant des femmes et des enfants, alors qu’Israël lançait des frappes à travers la Bande de Gaza.
Reuters a contribué à ce rapport.