Des dizaines de morts dans les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza

Les forces israéliennes ont dit que les frappes sur des endroits densément peuplés avaient pour but de tuer un commandant en chef du Hamas.

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans les frappes aériennes israéliennes sur deux quartiers densément peuplés de la ville de Gaza.

D’après les premiers rapports dans les médias israéliens, le but des bombardements était d’assassiner un des principaux commandants en chef du Hamas.

Dans les premiers rapports faisant état de dizaines de victimes, dont certaines toujours enfouies sous les décombres, les Forces de Défense Israéliennes ont dit dans un communiqué qu’elles avaient frappé « des sites d’infrastructures militaires » du Hamas.

Les frappes ont atteint le quartier d’al-Shati, connu sous le nom de camp de la Plage, et le district d’al-Tuffah, tous deux frappés par d’importantes explosions qui ont tué 38 personnes d’après Ismaïl Al-Thawabta, directeur du bureau de presse du gouvernement dirigé par le Hamas. Des rapports antérieurs avaient donné le nombre de morts à 42.

Auparavant, les services d’urgence avaient parlé d’un grand nombre de victimes, dont beaucoup avaient été emmenées à l’hôpital Al-Ahli.

Des images vidéo partagées par les utilisateurs des réseaux sociaux montraient une scène d’importante destruction à al-Shati, des rues emplies de poussière et de fumée et la montée d’une colonne de fumée.

Ils ont dit qu’ils donneraient bientôt davantage de détails.

Le Hamas n’a pas fait de commentaires sur la déclaration d’Israël disant qu’il avait frappé ses infrastructures militaires. Il a dit que les attaques avaient pour cible la population civile et a promis dans une déclaration que « l’occupation et ses dirigeants Nazis paieraient le prix de leurs violations contre notre peuple ».

Des images vidéo obtenues par Reuters ont montré des dizaines de Palestiniens se ruant hors de chez eux pour rechercher les victimes dans les maisons détruites. Les images faisaient voir des maisons détruites, des murs explosés, et des débris et de la poussière plein les rues du camp de réfugiés d’al-Shati.

La campagne terrestre et aérienne israélienne à Gaza a été déclenchée quand les combattants dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant environ 1.200 personnes et en prenant plus de 250 en otage, d’après les chiffres israéliens.

L’offensive a laissé Gaza en ruines, a tué pus de 37.400 personnes, dont 101 ont été tuées durant ces 24 dernières heures, d’après les autorités palestiniennes de la Santé, et a laissé la presque totalité de la population sans abri et démunie.

Après plus de huit mois de guerre, l’avance israélienne se concentre maintenant sur les deux dernières zones que ses forces n’avaient pas encore conquises : Rafah sur la bordure méridionale de Gaza et la zone autour de Deir al-Balah au centre.

Les résidents ont dit que, ces jours derniers, les tanks israéliens ont poussé leur incursion dans les zones occidentale et septentrionale de Rafah. Samedi, les forces israéliennes ont bombardé plusieurs zones par air et au sol, obligeant de nombreuses familles, qui vivaient dans ces zones décrites comme zones humanitaires, à partir vers le nord.

L’armée israélienne a dit que les forces ont poursuivi à Rafah des opérations ciblées « précises, fondées sur le renseignement », tuant de nombreux tireurs palestiniens et démantelant des infrastructures militaires.

Vendredi, le ministère de la Santé de Gaza a dit qu’au moins 25 Palestiniens avaient été tués à Mawasi dans la partie ouest de Rafah et 50 blessés. Les Palestiniens ont dit que l’obus d’un char avait atteint une tente abritant des familles de déplacés.

L’armée israélienne a dit que l’incident était en cours d’examen. « Une première enquête suggère que rien n’indique qu’une frappe ait été lancée par les FDI (Forces de Défense Israéliennes) dans la zone humanitaire d’al-Mawasi », a-t-elle dit.

Le Comité International de la Croix Rouge(CICR) a dit que l’attaque avait endommagé son bureau de Gaza.

L’attaque a eu lieu vendredi vers 15 H.30, lorsque trois explosions ont ébranlé les murs du complexe de la Croix Rouge à Gaza, a dit samedi aux reporters, William Schomburg, chef local du CICR.

« Il y avait des tas de cadavres, du sang partout »,a-t-il dit.

Le chef des Affaires étrangères de l’Union Européenne, Josep Borrell a demandé samedi une « enquête indépendante » sur le bombardement qui a endommagé le bureau du CICR.

Des agences ont contribué à ce rapport.