Goethe-Institut a réduit drastiquement son événement « Beyond The Lone Offender » (Au-delà de l’agresseur solitaire), plusieurs participants s’étant retirés suite à la décision de désinviter Mohammed El-Kurd.
L’Institut Goethe d’Allemagne a réduit drastiquement sa conférence « Beyond The Lone Offender » (Au-delà de l’agresseur solitaire), plusieurs artistes s’étant retirés suite à la décision des organisateurs de désinviter le journaliste palestinien Mohammed El-Kurd.
L’Institut Goethe a annoncé mercredi que sa conférence à Hamburg aurait lieu avec un « programme réduit », à la suite d’annulations en masse après leur décision.
Les organisateurs de l’événement avaient originellement invité El-Kurd à parler à une table ronde afin de discuter des stratégies utilisées par différents Etats pour détourner [l’attention] des violations de droits humains. Cependant, le Palestinien de 24 ans a été ensuite considéré comme « un intervenant non approprié » et a vu son invitation annulée.
Le Kampnagel Theatre, la plus grande salle de production indépendante d’Allemagne pour les arts du spectacle, a dit jeudi sur son site web que la conférence, prévue du 23 au 26 juin, « n’aurait pas lieu comme prévu ».
Selon la liste des événements de Kampnagel, cinq seulement doivent avoir lieu pendant les quatre jours.
Plus tôt dans la semaine, l’écrivain anglo-pakistanais Mohammed Hanif s’est retiré de l’événement après que Moshtari Hilal et Sinthujan Varatharajah, les curateurs de la table ronde pendant laquelle El-Kurd devait originellement parler, ont annoncé leur retrait.
« Notre annulation est une réponse aux tentatives de l’Institut Goethe pour intervenir dans nos décisions curatoriales et, de cette manière, renforcer un climat de censure anti-palestinienne », ont dit Hilal et Varatharajah dans une déclaration.
El-Kurd, qui est actuellement le correspondant de The Nation pour la Palestine, est devenu l’an dernier le visage d’une campagne mondiale afin de stopper les efforts israéliens pour déplacer par la force des Palestiniens de Sheikh Jarrah et faire place à des colons juifs.
Jeudi, le Théâtre de la liberté & Réseau des arts du spectacle palestinien, un théâtre communautaire basé dans le camp de réfugiés de Jénine, a fustigé la décision de l’Institut Goethe et a dit que c’était « un comportement systémique qui vise à réduire au silence la voix des Palestiniens dans tous les champs culturels, artistiques et médiatiques, dans les forums et les symposiums internationaux ».