Une pression s’exerce actuellement sur l’université de Southampton pour qu’elle annule ou « reconsidère » une conférence sur Israël et le droit international programmée du 17 au 19 avril. Des groupes tels que le Conseil des représentants des juifs britanniques et la Fédération sioniste du Royaume-Uni ont exhorté l’université à annuler l’évènement, avec en outre l’intervention de M. Erik Pickles, député conservateur et ministre des Communautés.
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La déclaration et la liste des signataires sont disponibles ici.
Déclaration en soutien de l’université de Southampton
Nous, soussignés, universitaires, exprimons notre soutien de principe et total à l’engagement qui est celui de l’université de Southamton pour la liberté d’expression et le débat universitaire.
Nous louons l’administration de l’université de Southampton, et notamment son vice-chancelier Don Nutbeam, pour sa défense résolue de la liberté universitaire.
Il est un principe établi et une pratique reconnue que les organisateurs d’une conférence universitaire ont le droit de choisir leurs orateurs et les thèmes qu’ils jugent les mieux qualifiés et pertinents pour traiter des objectifs de la conférence, sans qu’ils leur soient imposés de l’extérieur. À notre connaissance, les invitations à la conférence dans ce cas sont basées sur la compétence à intervenir sur les thèmes plutôt que sur les fonctions politiques exercées.
Nous affirmons, en tant qu’universitaires de disciplines et institutions d’enseignement supérieur diverses, que les thèmes de la conférence, telle que la relation du droit international avec l’histoire et la violence politique permanente en Palestine/Israël, et telles que les réflexions critiques sur la nationalité et l’auto-détermination, que ces thèmes sont des sujets absolument légitimes pour un débat et une recherche pour l’approfondissement des connaissances.
Nous sommes vraiment préoccupés par les tentatives partisanes qui cherchent à réduire au silence des analyses non partagées sur le thème en question. L’exercice de pressions et d’ingérences extérieures, spécialement de la part de groupes lobbyistes politiques et d’un ministre du gouvernement, afin de censurer un débat universitaire licite, crée un précédent inquiétant.
Nous espérons que le programme « Droit international et État d’Israël : légitimité, responsabilité et exceptionnalisme » ira jusqu’à son terme, pour faire honneur à l’université de Southampton et à toutes celles et ceux qui y sont impliqués.
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