Les inondations aggravent la crise pour les familles palestiniennes, alors qu’une pénurie aiguë de l’aide humanitaire imposée par Israël menace tous ceux qui ont été déracinés de multiples fois par la guerre génocidaire.
De fortes pluies ont inondé les milliers de tentes qui abritent les Palestiniens déplacés dans la Bande de Gaza, dernière tragédie qui frappe les civils de l’enclave, qui a déjà souffert de plus de deux ans de guerre israélienne génocidaire.
De fortes précipitations précédant la Tempête Byron ont débuté mercredi avant l’aube, submergeant des milliers de tentes dans plusieurs zones du territoire assiégé et bombardé.
Le porte-parole de la Défense Civile palestinienne, Mahmoud Basal, a mis en garde dans une déclaration par vidéo contre une « catastrophe humanitaire imminente » résultant de conditions météorologiques extrêmes.
Mardi, le Bureau Gouvernemental des Médias a mis en garde contre un régime polaire de basses pressions qui allait affecter l’enclave de mercredi à vendredi soir, menaçant des centaines de milliers de familles déplacées.
La majeure partie des réseaux d’eau usée de Gaza a été détruite ou gravement endommagée par Israël, si bien que toute inondation due à la tempête risque fort de se mêler aux eaux usées, augmentant de façon significative l’expansion des maladies telles que la dysenterie et le choléra.
Le ramassage des ordures ayant largement pris fin, d’énormes tas de déchets solides se sont accumulés à travers l’enclave assiégée, ce qui fait que de fortes pluies pourraient déplacer des déchets médicaux, des plastiques, des restes animaux et des débris vers les zones où s’abritent les Palestiniens déplacés.
Les ressources en eau souterraine exploitées par les résidents pourraient également être contaminées, tandis que les eaux de surface pourraient stagner dans certaines zones au lieu de se retirer étant donné la mise hors service des stations de drainage et de pompage.
Basal a dit que l’aide qui entre à Gaza est encore très loin de satisfaire les besoins de ce territoire de 2.4 millions de résidents, qui font face à une grave crise humanitaire et demandent une action internationale immédiate.
D’après des données antérieures du bureau des médias, Gaza réclame environ 300.000 tentes et préfabriqués pour faire face aux besoins de logement les plus élémentaires des Palestiniens après la destruction de leurs infrastructures pendant les deux ans de guerre génocidaire.







- Photo : De fortes pluies inondent le Camp d’Abu Marhil dans le quartier de Zeitoun de la ville de Gaza. [Hamza ZH Qraiqea/Anadolu]
