Dans la ville de Gaza, des Palestiniens terrifiés sont bombardés jour et nuit

Sans moyens de se déplacer, sans lieu sûr où se réfugier, de nombreux Palestiniens n’ont pas d’autre choix que de rester dans la ville de Gaza malgré l’intensification de l’offensive militaire.

Tandis que les opérations militaires d’Israël prennent des proportions accrues dans et autour de la ville de Gaza, dans le nord de Gaza, Médecins Sans Frontières (MSF) continue à dispenser des soins aux Palestiniens blessés par les frappes aériennes israéliennes, ainsi qu’à ceux qui sont malnutris dans le contexte d’une famine déclarée dans la région.

Au lieu d’un accroissement des violences, les hommes, femmes et enfants de Gaza ont besoin d’un cessez-le-feu immédiat et prolongé.

Esperanza Santos, coordinatrice des urgences à MSF, a décrit la situation en ces termes :

Au cours des trois derniers jours, les forces israéliennes ont intensifié leur campagne génocidaire et de nettoyage ethnique en étendant leurs opérations militaires à la ville de Gaza. 

Dans Gaza, les bombardements se poursuivent jour et nuit. Les gens sont terrifiés et ne savent pas où aller, ni que faire.  

Nous avons vu des quartiers entiers totalement détruits et rasés, où il ne reste presque aucun édifice intact. Ce sont des zones qui ont reçu des ordres d’évacuation, mais les attaques ne se produisent pas seulement dans ces zones. Elles ont aussi lieu dans le reste de la ville de Gaza, où vivent encore des centaines de milliers de personnes.

Nos équipes continuent de soigner les Palestiniens blessés par les frappes aériennes israéliennes et font état de brûlures, de, traumatismes et de fractures graves. En même temps, elles soignent les personnes souffrant de malnutrition dans nos unités de maternité et de soins intensifs néonatals. 

Les hôpitaux qui restent dans la ville de Gaza sont débordés. Ils fonctionnent bien au-delà de leurs capacités et il serait extrêmement difficile d’évacuer tous les patients, y compris les nouveau-nés et les personnes gravement malades. 

Très peu de personnes ont pu se déplacer vers le sud. Les transports sont très coûteux et la plupart des gens n’ont pas les moyens de voyager. De plus, le sud de l’enclave n’est pas à l’abri des attaques et il n’y a pas d’espace aménagé pour accueillir près d’un million de personnes.

Les gens sont à la fois désorientés par des messages contradictoires et assiégés par les bombardements et les attaques. Ils ne voient aucune solution. Beaucoup restent encore à Gaza simplement parce qu’il n’y a pas d’autre choix. 

L’offensive israélienne sur la ville de Gaza doit cesser immédiatement.