Communiqué du Conseil d’Administration de la Conférence des Recteurs et Rectrices des Universités Espagnoles (CRUE) sur la situation dans la Bande de Gaza

Le Conseil d’Administration de la Conférence des Recteurs et Rectrices des Universités Espagnoles (CRUE) a annoncé jeudi qu’il coupera les liens avec les universités et les centres de recherche israéliens « qui n’ont pas exprimé un engagement ferme à la paix et au respect du droit international humanitaire ».

Le Conseil d’Administration de la Conférence des Recteurs et Rectrices des Universités Espagnoles (CRUE), réuni le 9 mai 2024, souhaite exprimer son plus profond regret face aux événements extrêmement graves qui se produisent en ce moment dans la Bande de Gaza.  

Les universités espagnoles ont déjà exprimé et réaffirmé à diverses occasions leur engagement permanent pour la paix, la cohabitation, la justice et la défense du droit international humanitaire sans empêcher qu’il ne soit profondément ébranlé par l’aggravation du conflit et par les pénibles conséquences qu’il entraîne pour la population palestinienne.

Nous faisons nôtre le sentiment de nos campus et la revendication qui s’étend à partir d’eux pour que diverses instances adoptent des mesures qui mettent un frein à l’escalade de la violence actuellement perpétrée.

Par conséquent, nous exigeons :

  • L’arrêt immédiat et définitif des opérations militaires de l’armée israélienne, comme de toute action à caractère terroriste et la libération des personnes séquestrées par le Hamas.
  • Que l’État d’Israël respecte le droit international et permette l’entrée à Gaza de toute l’aide humanitaire qui puisse être fournie pour répondre à l’urgence de sa population civile et que soient articulées les unes aux autres les mesures correspondantes des instances internationales pour assurer dès que possible la reconstruction et le redressement du territoire palestinien.

Nous nous engageons à :

  • Revoir et, le cas échéant, suspendre les accords de coopération avec les universités et centres de recherche israéliens qui n’ont pas exprimé un engagement ferme à la paix et au respect du droit international humanitaire.
  • Intensifier la coopération avec le système scientifique et d’enseignement supérieur palestinien et amplifier nos programmes de coopération, le volontariat et l’attention à la population réfugiée.
  • Veiller à ce que, dans l’exercice de la liberté d’expression, ne se produisent des conduites également répréhensibles d’antisémitisme ou d’islamophobie, ainsi que tout autre comportement de haine au sein des communautés universitaires.