Avec plus de 600 signatures, le référendum pour le désinvestissement de l’UMN pourrait accéder à l’élection

L’UMN Divest (coalition pour le désinvestissement de l’Université du Minnesota) a recueilli plus du nombre de signatures requis pour qu’un référendum sur le désinvestissement puisse s’ajouter à l’élection de la semaine prochaine, malgré des plaintes.

Une initiative appelant l’Université du Minnesota à se désinvestir des entreprises qui soutiennent Israël obtient le soutien d’un certain nombre d’étudiants, tandis que d’autres s’opposent à cette poussée.

Mercredi soir, une pétition en faveur d’un référendum sur le désinvestissement qui pourrait s’ajouter à l’élection sur l’ensemble des campus de l’Université après examen et approbation de la Commission des élections de tous les campus (ACEC), aurait obtenu plus de 600 signatures. Le nombre minimum de signatures requis est de 400.

Dimanche, le Minnesota Hillel, un groupe d’étudiants juifs des campus, a déposé une plainte auprès de l’ACEC à propos de cette pétition, prétendant qu’elle ciblait injustement Israël et qu’elle ne donnait pas suffisamment de temps à la discussion.

L’ACEC n’a pu être jointe pour un commentaire.

La pétition, qui est organisée par l’UMN Divest, une coalition de groupes d’étudiants, appelle à un référendum lors de l’élection sur tous les campus de l’Université la semaine prochaine qui pourrait pousser à un vote étudiant pour que l’Université se désinvestisse des entreprises qui – selon l’UMN Divest – soutiennent l’occupation israélienne de la Palestine et les violations des droits de l’homme qui y sont associées.

« Nous pensons que cette Université ne devrait pas investir dans des entreprises qui commettent des violations des droits de l’homme », affirme Malak Shahin, présidente d’Étudiants pour la justice en Palestine, un groupe qui soutient la pétition.

Les entreprises sur lesquelles l’UMN Divest a mis l’accent dans sa pétition sont, Raytheon, G4S et Boeing.

Mais les étudiants du Minnesota Hillel ont soulevé des problèmes avec ce référendum.

« Le processus de mise en place de ce référendum a engendré une discrimination et un silence de la communauté juive, et nous espérons sincèrement que la communauté plus large des campus nous soutiendra dans nos efforts pour lancer un dialogue plus inclusif sur cette question » a déclaré Leeore Levinstein, présidente du Minnesota Hillel dans une déclaration par courriel.

Le référendum proposé dans sa formulation actuelle se lit comme suit :

« Les étudiants de l’Université du Minnesota devraient-ils demander aux membres du Conseil d’administration de se désinvestir des entreprises qui :

1) se rendent complices de violations des droits des Palestiniens

2) entretiennent et créent des prisons privées et des centres de détentions pour immigrants, ou

3) violent la souveraineté des indigènes ? »

La plainte du Minnesota Hillel déposée auprès de l’ACEC à propos de cette pétition prétend qu’elle ciblait injustement Israël et qu’elle n’accordait pas suffisamment de temps à la discussion.

« Il est préoccupant pour notre communauté qu’Israël, la seule nation au monde où dans leur majorité les citoyens sont juifs, soit la seule nation citée dans ce référendum en vue d’une censure » dit la plainte.

La plainte indique également que les termes du référendum demandaient aux étudiants de prendre des décisions sur « un conflit incroyablement complexe, à des milliers de kilomètres d’ici, sans aucune possibilité pour un enseignement ou une discussion nuancés ».

En 2016, le SJP et d’autres groupes d’étudiants ont mené une campagne similaire, demandant à l’Université de se désinvestir des entreprises impliquées dans certaines interactions israéliennes avec la Palestine.

Le mouvement ciblait alors quatre entreprises (dont deux sont les mêmes que pour le mouvement de cette année) : la SA Caterpillar, la SARL Elbit Systems, G4S et Raytheon.

Les résolutions initiales de 2016 n’étaient pas parvenues jusqu’à l’élection, mais l’Association étudiante du Minnesota avait adopté une résolution générale demandant à l’Université de se désinvestir des entreprises qui violent les droits de l’homme.

Si le référendum est inscrit à l’élection et qu’il est voté, il sera adressé au Conseil d’administration pour un débat.

L’élection sur tous les campus aura lieu du 5 au 7 mars.