Auteur/autrice : Abbes

Mathématicien, Directeur de recherche à Paris, Secrétaire de l'AURDIP

Gaza. Alors que la famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent

Alors que le siège imposé par le gouvernement israélien affame la population de Gaza, c’est au tour des travailleurs et travailleuses humanitaires de rejoindre les files d’attente pour tenter d’obtenir de la nourriture, au risque d’être abattus simplement pour avoir cherché à nourrir leur famille. Les réserves sont maintenant complètement épuisées et les organisations humanitaires voient désormais leurs propres collègues et partenaires mourir de faim devant leurs yeux.

De Gaza à Amman, le récit du sauvetage sous haute tension des archives familiales de l’UNRWA

Les documents attestant du statut de réfugiés de centaines de milliers de Palestiniens ont été sortis de l’enclave dans les premiers mois de la guerre, sous les bombardements israéliens, et mis à l’abri en Jordanie. « Le Monde » retrace en exclusivité le déroulement de cette opération jusqu’ici tenue secrète.

Dans le Nord de Gaza, les bébés prématurés luttent pour rester en vie dans des conditions épouvantables.

Le Dr Joanne Perry, témoigne depuis l’hôpital Al-Helou soutenu par MSF dans le nord de la bande de Gaza, de la situation dramatique des enfants nés prématurés dans l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) de l’établissement en raison du manque d’équipement essentiels à leur survie, comme des échographies, des couveuses, des fournitures médicales et même du lait maternisé pour prématurés.

Gaza. Des preuves démontrent l’utilisation persistante de la famine par Israël comme arme de génocide contre la population palestinienne  

Des preuves réunies par Amnesty International démontrent que, depuis la mise en place de son système militarisé de distribution de l’aide il y a plus d’un mois, Israël a continué d’utiliser la famine comme arme de guerre contre la population civile de la bande de Gaza occupée, lui imposant délibérément des conditions de vie destinées à entraîner sa destruction physique dans le cadre du génocide dont elle est actuellement la cible.

Lettre de l’AURDIP aux Président·e·s d’université sur la coopération UE-Israël

Dans une lettre adressée aux présidences d’université, Ivar Ekeland, vice-président de l’AURDIP, appelle les établissements français à rejoindre leurs homologues belges dans la demande de suspension de l’accord de coopération entre l’Union européenne et Israël. Cet accord, qui permet à Israël de participer à des programmes de recherche comme Horizon Europe, repose pourtant sur le respect des droits humains – une condition aujourd’hui bafouée au vu de la situation à Gaza.

Alors que la Cour Internationale de Justice juge plausible qu’un génocide soit en cours, et que les organisations humanitaires dénoncent des crimes de masse, l’inaction européenne devient moralement intenable. Les universités françaises, longtemps silencieuses sur le drame de Gaza, sont invitées à prendre enfin position. Il est temps que la communauté universitaire, si promptement mobilisée pour l’Ukraine, se montre à la hauteur des principes qu’elle affirme défendre.

Chroniques d’une humanité en voie de disparition

À quoi bon écrire ? L’abondance des livres publiés à la hâte, depuis que la petite enclave palestinienne de Gaza subit jour après jour une guerre génocidaire, avec à l’horizon, tout comme en Cisjordanie, un nettoyage ethnique, c’est-à-dire le remplacement d’une population par une autre, nous confronte à une évidence douloureuse : l’impuissance des mots à infléchir une politique dictée par les intérêts des marchands d’armes boostées à l’intelligence artificielle. Autrices et auteurs tiennent cependant, qui à témoigner, qui à expliciter, alors que « les ennemis de l’humanité ont rapidement gagné en puissance », comme l’écrivait jadis Elias Canetti dans La conscience des mots.

Exécutions sommaires à Gaza : dépôt de plainte contre des snipers binationaux en France

  • La FIDH, ses organisations membres palestiniennes et françaises Al-Haq, Al Mezan, PCHR et la LDH, ainsi que l’AFPS, demandent l’ouverture d’une enquête à l’encontre de deux soldats franco-israéliens, Sasha A. et Gabriel B.
  • Ces deux soldats, appartenant à la même unité de tireurs d’élite au sein des forces armées d’occupation israéliennes, sont accusés d’être impliqués dans des exécutions sommaires à Gaza.
  • D’autres plaintes visant des soldats binationaux membres de cette même unité seront prochainement déposées en Italie et devant d’autres juridictions européennes, tandis que des enquêtes sont déjà en cours en Afrique du Sud et en Belgique.