ATTAQUE MEURTRIERE DE LA FLOTTILLE DE LA LIBERTE.  UNE FOIS DE PLUS LE DROIT INTERNATIONAL A ETE VIOLE

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AURDIP | 3 Juin 2010 |

Suite aux meurtres de militants de la flottille de la liberté par l’armée israélienne,
l’AURDIP, BRICUP et CUNCAP ont adressé la lettre ci-jointe à

– José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne;

– Catherine Ashton, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎;

– Jerzy Buzek, President du Parlement Européen.

L’AURDIP se réjouit de la déclaration de M. Buzek sur l’attaque de la flotille en route pour Gaza.


Nous, universitaires inquiets de 3 pays européens, exprimons notre consternation et notre écœurement suite à l’assaut du commando israélien en Méditerranée. Le tir de munitions réelles sur les bateaux en route pour Gaza constitue un acte de piraterie dans les eaux internationales. En dépit des allégations israéliennes, les bateaux dont la cargaison avait été vérifiée par les autorités turques avant leur départ ne transportaient pas d’armes ; ils transportaient une aide humanitaire comprenant des médicaments, des fournitures médicales et des matériaux de construction dont la population de Gaza est privée par le blocus israélien.

De nombreuses personnes ont été tuées ou blessées lors de l’assaut – sans qu’il soit possible au moment où nous écrivons d’en connaître le nombre exact. Un black-out des informations a été imposé à la presse israélienne et internationale. Il est impossible d’entrer en contact avec les survivants de l’assaut . Comme lors de l’opération Plomb Durci, Israel craint les médias et a écarté les journalistes. Cette agression meurtrière dirigée contre des centaines d’activistes non violents venus du monde entier pour condamner et rompre le blocus de Gaza en vigueur depuis 3 ans rend encore plus évident le mépris total des dirigeants israéliens pour les règles du droit international.

Nous écrivons en tant qu’organisations représentatives d’universitaires de nos pays opposés aux violations du droit international et des droits de l’homme. Ce massacre par les forces armées israéliennes ne fait que souligner la nécessité pour les universitaires de conscience de tous pays de montrer leur solidarité avec leur collègues assiégés dans les territoires palestiniens occupés en boycottant les institutions universitaires israéliennes – dont la complicité avec l’occupation, la colonisation et le siège a été abondamment documentée. Il s’agit là d’une participation à la campagne mondiale de Boycott-Désinvestissement-Sanctions à laquelle appelle la société civile palestinienne.

La communauté internationale doit maintenant reconnaître que son assentiment constant, voire son soutien ouvert ou implicite, à la politique israélienne, sans considération pour les règles de droit, est un facteur générateur clé de la tragédie en cours.

Les soussignés demandent une enquête internationale indépendante sur les événements qui eurent lieu le 31 mai. Nous appelons l’Union Européenne, nos gouvernements et les organismes internationaux à

– rappeler leurs ambassadeurs d’Israel pour souligner la gravité des actes scandaleux d’Israel ;

– imposer des sanctions contre Israel;

– suspendre immédiatement les accords de coopération entre l’Union Européenne et Israel, et poursuivre ces pressions aussi longtemps qu’Israel continuera à violer le droit international, particulièrement par la poursuite de l’occupation et du programme de construction de colonies illégales, et par la transformation de la bande de Gaza en une prison à ciel ouvert au travers d’un blocus qui met sa population en grave danger.

Professeur Jonathan Rosenhead

Pour

Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine

British Committee for the Universities of Palestine

Comissió Universitària Catalana per Palestina


DEADLY ATTACK ON THE FREEDOM FLOTILLA.  ONCE AGAIN INTERNATIONAL LAW HAS BEEN VIOLATED

We, concerned academics from 3 European countries, express our dismay and disgust at Israel’s commando assault in the Mediterranean. Firing live ammunition at activists on the boats en route to Gaza, constitutes an act of piracy in international waters. Israeli allegations notwithstanding, the boats, whose contents had been verified by the Turkish authorities before departure, were not carrying weapons; they were transporting humanitarian aid, including medicine, medical supplies, and construction materials which are being denied to the Gaza population by the Israeli blockade of Gaza.

Many people have been killed and wounded in the assault – as we write there is no way of knowing the accurate figures. A news blackout has been imposed on the Israeli and international press.  It is impossible to obtain access to the survivors of the assault. As was the case during the operation Cast Lead, Israel fears the media and has sidelined journalists. This deadly aggression, aimed at hundreds of non-violent activists who came from around the world to condemn and defeat the three-year-old blockade of Gaza, makes even more apparent the Israeli leadership’s total disdain for the rules of international law.

We write as organisations representing academics in our countries opposed to Israel’s violations of both international law and human rights. The latest massacre by the Israeli armed forces only underlines the need for academics of conscience everywhere to show solidarity with their besieged colleagues in the Occupied Palestinian Territories by boycotting Israeli academic institutions – whose complicity with occupation, settlement, and siege has been well documented. This is part of the world-wide policy of Boycott-Divestment-Sanctions called for by Palestinian civil society.

The international community must now recognise that its consistent acquiescence in, if not open or implicit support for, Israeli policy, without consideration for the rules of law is a key factor in producing this ongoing tragedy.  

The undersigned demand an independent international investigation of the events that took place on May 31st.  We call on the European Union, our governments and international agencies to

– recall their ambassadors from Israel as an indication of the gravity of Israel’s outrageous act;

– impose sanctions against Israel;

– immediately suspend the EU-Israel cooperative agreements
and to continue these pressures for as long as Israel continues to violate international law, specifically by its continued occupation and illegal settlement building programme, and by transforming the Gaza Strip into an open-air prison through a blockade that places its population in grave danger

Professor Jonathan Rosenhead

on behalf of

Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine

British Committee for the Universities of Palestine

Comissió Universitària Catalana per Palestina