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Saleh Bakri : « Toute résistance meurt si elle n’est pas aussi culturelle »

Il est l’un des visages du cinéma palestinien. Nous retrouvons Saleh Bakri dans un café ; il parle l’arabe et l’hébreu mais c’est en anglais que se déroule l’échange. Nous avions l’an passé interviewé son père, acteur et réalisateur ; le fils, né dans l’État d’Israël, nous charrie : reste donc à rencontrer ses frères et ses enfants car la lutte pour la libération de la Palestine « se transmet de génération en génération ». À l’heure où Israël célèbre son soixante-dixième anniversaire, des manifestations se poursuivent chaque semaine à Gaza depuis le 30 mars dernier : la répression a fait plus de 110 morts et 13 000 blessés de tous âges, dont une trentaine d’amputations1. Amnesty International a dénoncé une « violation abjecte » des droits de l’Homme ainsi que des « crimes de guerre » ; le ministère français des Affaires étrangères a appelé « à faire preuve de discernement et de retenue dans l’usage de la force ». Il sera donc question de lutte, et de poésie.