Un important centre des droits de l’homme sud-africain se retire d’une conférence israélienne

L’organisation des droits de l’homme et de la solidarité avec la Palestine, BDS Afrique du Sud, salue le retrait du Centre pour l’étude de la violence et de la réconciliation….

L’organisation des droits de l’homme et de la solidarité avec la Palestine, BDS Afrique du Sud, salue le retrait du Centre pour l’étude de la violence et de la réconciliation (CSVR) d’une conférence prévue en Israël.

Cette importante organisation des droits de l’homme sud-africaine, le CSVR, devait participer à la conférence à venir de l’International Network of Genocide Scholars (INoGS) à l’université hébraïque d’Israël entre le 26 et le 29 juin 2016.

Plus tôt cette semaine, BDS Afrique du Sud a pris contact avec le CSVR, exhortant l’organisation à reconsidérer sa participation à la conférence organisée en Israël. BDS Afrique du Sud écrit :

« Les Palestiniens ont lancé un appel clair à l’INoGS pour que soit annulée la conférence à l’université hébraïque d’Israël… Les universités israéliennes qui reçoivent ou parrainent cette conférence sont intimement liées et complices dans le traitement inhumain des Palestiniens par l’État israélien et dans sa colonisation continuelle de la terre palestinienne… Il est extrêmement décevant que des érudits et universitaires d’Afrique du Sud (un pays qui a subi les conséquences nocives et douloureuses de la discrimination, du racisme et de la ségrégation) qui sont engagés dans l’étude du génocide et de la violence de masse puisse être des participants à un évènement directement lié à un État qui poursuit sa politique de discrimination, de violence et de dépossession envers les Palestiniens.

« En tant que concitoyens sud-africains, nous vous demandons d’honorer la dimension morale de votre travail universitaire et de prendre une position qui soutienne la justice et proclame l’humanité et les luttes de ce peuple qui est soumis à une violence mentale et physique, à la discrimination, aux restrictions de ses mouvements, à sa dépossession, et à une oppression absolue. Nous vous demandons humblement de retirer votre participation à une conférence qui n’est pas seulement associée à des institutions complices de violations flagrantes des droits humains et de la violation du droit international, mais qui sert aussi à briser l’appel pour les boycotts culturels et académiques ».

Plus tôt aujourd’hui, le CSVR a écrit aux organisateurs, leur communiquant ce qui suit :

« Un membre du CSVR avait prévu d’être présent à la conférence de l’International Network of Genocide Scholars (INoGS) à l’université hébraïque de Jérusalem à la fin de ce mois. Nous avons cependant décidé de retirer notre participation à cette conférence… le CSVR avait omis de considérer avec attention quelles étaient les ramifications de sa participation quand il s’est inscrit initialement pour la conférence.

« Le CSVR est une organisation qui se consacre à la promotion de la justice sociale, d’une paix durable et des droits de l’homme. Notre travail est dédié au soutien des victimes de la violence, et nous oeuvrons avec ceux qui aident les victimes de la torture et les autres droits de l’homme en Afrique du Sud et dans le monde. Alors que nous avions vu la conférence de l’INoGS comme une occasion pour partager notre travail et apprendre de l’autre, nous ne pouvons pas fermer les yeux devant la nature du lieu et des institutions d’accueil de la conférence. De graves préoccupations concernant ces questions ont été soulevées par les groupes palestiniens des droits de l’homme ».

BDS Afrique du Sud se félicite de ce retrait de principe par le CSVR. Nous sommes impatients de nous engager davantage avec le CSVR sur la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) d’Israël.

L’accueil de la conférence de l’INoGS en Israël a fait l’objet de sévères critiques. Le mois dernier, en lien avec le boycott académique d’Israël, plus de 250 universitaires de plus de 19 pays ont publié un appel public pour un boycott de la conférence. Nous appelons les autres participants à prendre eux aussi une position de principe, à retirer leur participation, et à boycotter la conférence de l’INoGs organisée en Israël, conformément à l’appel de la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI).