Un étudiante de Jérusalem a été expulsée de la fac et a reçu des dizaines de menaces à cause d’un « commentaire »

La Jérusalémite Raja Al-Ammouri (23 ans), est l’une des filles qui ont été sanctionnées pour leurs attitudes patriotes et humaines, à un moment où l’on assiste à une agression israélienne….

La Jérusalémite Raja Al-Ammouri (23 ans), est l’une des filles qui ont été sanctionnées pour leurs attitudes patriotes et humaines, à un moment où l’on assiste à une agression israélienne brutale contre la bande de Gaza sous blocus. Raja est une brillante étudiante en bio-ingénierie à Hadassah Academic College, depuis 2 ans. Elle est mariée et mère de deux enfants. Le 19 juillet dernier, à partir de son compte personnel sur facebook, elle a ironiquement commenté en hébreu, une photo montrant des soldats israéliens blessés pendant leur participation à l’agression contre Gaza. L’essence du commentaire, c’est qu’elle souhaitait que tous les soldats israéliens participant à l’agression, rentrent en Israël blessés ou morts, comme juste rétribution pour les boucheries successives commises par le gouvernement d’occupation israélien dans le territoire.

Interdite d’entrer à la faculté, sous n’importe quel prétexte !

« Le 21 de ce mois (2 jours après la publication du commentaire) », poursuit Al-Ammouri, « j’ai reçu une lettre officielle me signifiant mon expulsion de la faculté, et l’interdiction qui m’est faite d’y entrer, sous n’importe quel prétexte. Ceci sans préciser si d’autres mesures allaient être prises à mon encontre, sachant que j’étais en plein période d’examens de fin d’année ».

« En plus de cela », rajoute-t-elle, « j’ai reçu une lettre du service fiscal me réclamant le remboursement des sommes que j’avais reçues sous conditions, dans le cadre de bourses d’études qui m’avaient été accordées en contre-partie d’heures de travail accomplies l’an dernier. Ces aides pour études ne sont désormais plus gratuites, et on me réclame 6000 shekel (NDT : environ 1300 euros) à rembourser en deux fois, à la mi-août, ensuite à la mi-septembre ».

Pendant l’entretien, Raja a rajouté : « En plus de toutes ces mesures officielles, j’ai été informée qu’une plainte à mon encontre avait été déposée à la police, et j’ai reçu des dizaines de lettres de menaces émanant d’étudiants juifs de la faculté, sur un ton dur plein d’insultes et d’injures… »

Raja conclut : « un groupe d’étudiants juifs surveille les comptes des étudiants arabes sur les réseaux sociaux, à l’affût de la moindre phrase ou expression publiée exprimant une opinion favorable à la résistance ou une compassion pour le calvaire vécu par les enfants de notre peuple palestinien à Gaza. Ceci dans le but de faire pression sur l’administration de la faculté, afin de l’amener à prendre des mesures similaires à celles qui ont été prises à mon encontre… »

Dans un entretien que nous a accordé Maître Najwan Shbeita, avocate de Raja, elle a confirmé avoir envoyé une lettre officielle à l’administration de la faculté réclamant sous une semaine des précisions sur les faits. Sur ce, Maître Shbeita a préféré ne révéler aucun élément supplémentaire du dossier, en attendant une réponse exhaustive de la part de l’administration de Hadassah.

De notre part, nous avons également tenté de contacter l’administration de la faculté afin de recueillir leurs commentaires sur l’affaire, sans recevoir de réponse pour l’instant ; nous publierons toute réponse dès réception.