Survol illégal de l’espace aérien français par Netanyahu : une association de juristes réclame des explications à l’Élysée

C’est une information passée relativement inaperçue : dans la nuit du 6 au 7 avril, Benjamin Netanyahu aurait, selon plusieurs sources, survolé l’espace aérien français. En visite chez son homologue d’extrême droite Hongrois, Viktor Orbán, le premier ministre de l’État d’Israël s’est ensuite envolé pour Washington. En prenant le soin d’esquiver plusieurs pays : l’Islande, l’Irlande, ou encore les Pays-Bas, selon la RTBF. Mais pas la France qui aurait, quant à elle, donné son accord pour laisser transiter la délégation israélienne.

C’est une information passée relativement inaperçue : dans la nuit du 6 au 7 avril, Benjamin Netanyahu aurait, selon plusieurs sources, survolé l’espace aérien français. En visite chez son homologue d’extrême droite Hongrois, Viktor Orbán, le premier ministre de l’État d’Israël s’est ensuite envolé pour Washington. En prenant le soin d’esquiver plusieurs pays : l’Islande, l’Irlande, ou encore les Pays-Bas, selon la RTBF. Mais pas la France qui aurait, quant à elle, donné son accord pour laisser transiter la délégation israélienne.

Si l’information est confirmée, ce serait là une nouvelle violation des engagements internationaux de l’État français. En tant que partie au Statut de Rome, à l’origine de la création de la Cour pénale internationale, la France est dans l’obligation d’en appliquer les décisions. Or, depuis le 21 novembre 2024, Benjamin Netanyahu est visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Un pays étant souverain sur son espace aérien, lors de son passage, le premier ministre israélien aurait dû être intercepté, arrêté, et remis aux services de la CPI.

Face à cette incompréhension et ce soupçon d’illégalité organisée au plus haut sommet de l’État, une association de juriste, JURDI (Juristes pour le respect du droit international), publie ce matin une lettre ouverte à destination de l’Élysée. Il y est dénoncé une violation des engagements français qui « porterait atteinte à l’intégrité du Statut de Rome comme à l’autorité de la Cour pénale internationale ». L’association demande de faire la « lumière nécessaire concernant ces graves allégations de violation du Statut de Rome ».

L’État français n’en est pas à son coup d’essai : en février dernier, le Premier ministre israélien avait déjà survolé l’espace national, en toute liberté. Sans parler de l’annonce, à la fin novembre 2024, d’une supposée « immunité » accordée à Benjamin Netanyahu, en dépit des obligations du Statut de Rome. Prompt à célébrer « l’État de droit » et « l’égalité devant la loi » alors que l’extrême droite est vent debout contre la justice, le gouvernement semble, lui même, s’accorder des largesses. Et ce dans un contexte où l’armée israélienne, en toute impunité, a repris ses bombardements incessants et dévastateurs sur Gaza.