La France doit prendre des mesures immédiates contre les expulsions arbitraires de ses ressortissants à l’entrée d’Israël

Trois dirigeants et militants de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont été retenus à l’entrée du territoire israélien à l’aéroport de Tel Aviv, et deux d’entre eux expulsés après trois….

Trois dirigeants et militants de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont été retenus à l’entrée du territoire israélien à l’aéroport de Tel Aviv, et deux d’entre eux expulsés après trois jours et trois nuits de rétention. Ces militants, pour certains également membres du Parti communiste français, venus pour un projet de solidarité dans le domaine du développement agricole, ont subi le même arbitraire que trois jeunes Français retenus, interrogés et expulsés cette semaine, pour l’un sans motif, pour les deux autres en raison de leur projet de vacances chez des amis à Ramallah. Lorsqu’elles n’empêchent pas des Palestiniens de voyager dans le monde, les autorités israéliennes bloquent le passage de centaines de ressortissants étrangers au mépris des conventions internationales et des droits de l’homme. Elles ont même osé refuser cette même semaine son visa d’entrée à un ministre ; un ministre sud-africain, également secrétaire général du Parti communiste sud-africain engagé dans la solidarité pour la paix et contre les discriminations raciales en Israël.

Autrement dit, sont interdits d’entrée sur le territoire israélien, les pacifistes, les militants de la solidarité et du développement, ceux qui comptent des Palestiniens parmi leurs amis, mais aussi des ministres étrangers engagés pour une paix juste et durable, et encore… les voyageurs porteurs de patronymes arabes notamment.

Le nombre de Français qui, cette semaine, ont été victimes de ces jugements qui n’ont aucun fondement légal, oblige le gouvernement français à une réaction officielle ferme auprès des autorités israéliennes. La France ne peut se soustraire à sa responsabilité de protéger les droits de tous ses ressortissants – a fortiori quand c’est le fait d’un État qui piétine en toute impunité le droit international. Il est illusoire de penser que, en ménageant toujours un peu plus l’État israélien et sans pressions internationales, il mettra fin de lui-même à ces pratiques indignes de l’État de droit qu’il prétend être. En ne protestant pas, en n’envisageant aucune mesure de rétorsion en cas de fin de non recevoir, en n’agissant pas, la France se discrédite au moment même où elle prétend reprendre l’offensive diplomatique au Conseil de sécurité de l’ONU afin de « fixer un cadre pour un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens ». La France se discrédite si, près de six mois après le vote au Parlement d’une résolution reconnaissant l’État de Palestine, son président François Hollande continue de se taire.

Le Parti communiste français entend redoubler d’énergie contre cette tactique qui pense pouvoir impressionner les acteurs de la solidarité internationale, et qui vise à isoler les Palestiniens et les progressistes et démocrates Israéliens. Le PCF contribuera à multiplier le nombre de délégations, de visites et de projets solidaires français pour la paix en Israël et en Palestine.