Il est du « devoir de chaque État responsable de prendre des mesures », a déclaré Ljubljana, rappelant que des gens meurent dans l’enclave palestinienne « parce que l’aide humanitaire leur est systématiquement refusée ». Le pays d’Europe centrale avait déjà reconnu l’État palestinien l’année dernière.
La Slovénie a annoncé ce jeudi qu’elle allait interdire tout commerce ou transit d’armes avec Israël en raison de la dramatique situation humanitaire imposée à la population gazaouie.
Une décision qui fait suite aux annonces du Premier ministre, le libéral Robert Golob, lequel avait « clairement indiqué à plusieurs reprises (…) que la Slovénie agirait de manière indépendante si l’Union européenne n’était pas en mesure de prendre des mesures concrètes d’ici la mi-juillet », a précisé un communiqué diffusé ce jeudi.
Dans le document, Ljubljana, qui a déjà reconnu un État de Palestine en juin 2024, dénonce la situation dans l’enclave humanitaire. « Les habitants de Gaza meurent parce que l’aide humanitaire leur est systématiquement refusée. Ils meurent sous les décombres, sans accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux de base », pointe le communiqué tout en soulignant « une obstruction totale de l’accès humanitaire et d’une privation délibérée des conditions élémentaires de survie».
Dans de telles circonstances, pour Ljubljana, « il est du devoir de tout État responsable d’agir ». Rappelant l’attachement de la Slovénie au respect du droit international et à la protection des droits de l’homme, le gouvernement dirigé par Robert Golob a par la même occasion annoncé préparer « dans les prochaines semaines » d’autres mesures contre le gouvernement israélien, « dont les actions constituent de graves violations du droit international humanitaire ».
Le gouvernement slovène, qui n’a pas délivré de permis pour l’exportation d’armes et d’autres équipements militaires vers Israël depuis octobre 2023, avait interdit le mois dernier à deux ministres israéliens d’extrême droite d’entrer sur son territoire, les accusant d’inciter à « une violence extrême » et à commettre « des violations graves des droits humains des Palestiniens » avec « leurs déclarations génocidaires ».