Communiqué du PCF après l’interdiction de la manifestation pour Gaza à Paris du samedi 26 juillet

Un parti politique français représenté au Parlement condamne les interdictions de manifester pour Gaza à Paris et approuve les appels au boycott d’Israël lancé par les acteurs de la société civile.

Le PCF désapprouve la décision prise par les autorités françaises d’interdire la manifestation prévue le 26 juillet à Paris en solidarité avec le peuple palestinien ; ce faisant, et alors qu’elles ne prennent déjà aucune initiative politique à la hauteur de la gravité du drame qui se déroule à Gaza, elles bâillonnent la voix de milliers de jeunes Français qui veulent faire entendre la voix de la solidarité. Les autorités ouvrent ainsi la porte à tous les débordements et à toutes les manipulations possibles.

Le PCF exprime sa solidarité avec tous ceux qui sont révoltés par cette interdiction alors que la quasi totalité des manifestations qui se tiennent en France se passe sans problème ; le PCF appelle tous ceux qui manifesteront ce week-end à porter pacifiquement, haut et fort l’exigence du droit, de la paix et de la justice. Il les invite à la plus grande vigilance vis-à-vis de ce qui consisterait à nuire au mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, et à l’engagement de la jeunesse de France pour la paix et la solidarité, en attisant la haine et la violence.

Il faut arrêter d’urgence le gouvernement et l’armée israéliens dans leur entreprise de destruction du peuple palestinien. C’est par une pression populaire la plus large, pacifique et rassemblée possible pour les sanctions et le boycott qu’au moment où, par le vote de son Conseil des droits de l’homme, l’ONU engage une commission d’enquête sur les crimes de guerre commis à Gaza, nous pourrons contraindre Israël à un cessez-le-feu et la levée du blocus sur Gaza, ouvrant la voie à une solution politique de deux États. Les agissements d’Israël en cours depuis 2 semaines à Gaza relèvent désormais de la Cour pénale internationale qui doit être saisie. Nous exigeons des autorités françaises de suspendre tous les accords de coopération économique et militaire avec Israël, et d’agir avec détermination pour la suspension des accords d’association qui lient l’Union européenne et Israël. Cette complicité tacite doit cesser.

Le PCF appelle à démultiplier partout en France dans les jours qui viennent, et particulièrement ces 26 et 27 juillet, les initiatives de signature de la pétition exigeant de placer le peuple palestinien sous protection internationale et d’une assistance humanitaire et sanitaire internationale ; pétition qui a recueilli en 24h près de 10 000 signatures.

Communiqué de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF

Dans un climat d’insupportable passivité internationale, le massacre continue à Gaza. Le calvaire imposé par les bombardements israéliens au peuple palestinien ajoute quotidiennement des dizaines de morts et des centaines de blessés au bilan meurtrier de l’agression israélienne. Déjà plus de 800 morts, c’est insupportable !

Chaque jour un pas supplémentaire est franchi dans l’horreur. Nous ne pouvons pas laisser se poursuivre ce massacre en toute impunité.

Que fait le gouvernement français ? Rien. Quelles initiatives politiques prend-il ? Quelles condamnations fermes prononce-t-il ? Quelles sanctions envisage-t-il ? Aucune. Nous n’acceptons pas ce silence complice de la France, à l’opposé de toutes ses positions antérieures.

Devant cette situation dramatique, l’heure est à l’amplification de la mobilisation pour l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat et la mise sous protection internationale du peuple palestinien. À l’image de la manifestation du 23 juillet à Paris, tout doit être fait pour élargir cette mobilisation, jusqu’à permettre le déploiement du plus ample mouvement de solidarité possible, en veillant notamment pour cela à écarter toute forme de violence, a fortiori raciste, étrangère à la juste cause du peuple palestinien.

C’est dans cet esprit que le PCF appelle à l’intensification de toutes les actions de solidarité nécessaires.

Pierre Laurent,

Secrétaire national du PCF

Paris, le 25 juillet 2014