Communiqué de l’AURDIP suite à la visite du président de la Commission Européenne en Israël et en Cisjordanie occupée

Communiqué de l’AURDIP | 24 juillet 2012 | Jose Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, vient d’effectuer une visite en Israël et en Cisjordanie occupée (voir ici) En Cisjordanie,….

Communiqué de l’AURDIP | 24 juillet 2012 |

Jose Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, vient d’effectuer une visite en Israël et en Cisjordanie occupée (voir ici) En Cisjordanie, il a inauguré un centre de formation de la police à Jéricho. En Israël, il s’est rendu a l’Université de Haifa, qui lui a remis un doctorat honoris causa. On ne peut que s’émerveiller de la dissymétrie: on imagine mal que le président Barroso ait accepté un diplôme honoris causa de la police palestinienne, mais il aurait pu se rendre à l’Université de Bir-Zeit. Il y aurait rappelé, comme il l’a fait à Haifa, que l’article 2 du traité de l’Union Européenne affirme que celle-ci « est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de soumission à la loi et de respect pour les droits de l’homme, notamment des personnes appartenant à des minorités ». Sans doute aurait-il expliqué que l’Union Européenne, devant les humiliations constantes et les emprisonnements arbitraires infligés par l’armée d’occupation aux populations de Cisjordanie, devant la confiscation de leurs terres, l’implantation d’immenses colonies et le transfert massif de populations, devant les multiples condamnations prononcées par les instances internationales, dont la Cour internationale de Justice de La Haye, avait décidé, fidèle à ses principes fondateurs, de suspendre les accords de coopération avec Israël. Il a préféré se rendre à un centre de formation de la police. On ignore la teneur du discours qu’il y a prononcé, mais il y a fort à parier qu’il a peu parlé des droits de l’homme et des conventions de Genève. L’AURDIP maintient que l’Union Européenne se déconsidère en ne respectant pas et en ne faisant pas respecter les valeurs qu’elle affiche. La recherche scientifique et la coopération universitaire ne sont pas neutres, elles ne sauraient ignorer l’occupation et la colonisation, à laquelle chercheurs et étudiants israéliens contribuent largement (voir ici) , et même physiquement, comme en témoigne la transformation du collège d’Ariel, installé dans une colonie, en université de plein exercice (voir ici). En Israël même, les universités, et notamment l’université de Haifa, discriminent contre les étudiants israéliens d’origine palestinienne (voir ici). L’AURDIP demande que les accords de coopération avec Israël soient suspendus, en vertu de l’article 2, et suivant un vœu exprimé par le Parlement Européen, tant que le droit international ne sera pas respecté en Palestine.