Source : Blast

« Sciences Po, champ de bataille de la guerre culturelle lancée contre la gauche »

Notre ami Jean-François Bayart, sociologue souvent invité à Blast, a été professeur à Sciences Po pendant 40 ans comme chercheur et directeur du prestigieux Centre de recherches internationales (CERI). Face à la répression acharnée menée par l’institution de la rue Saint-Guillaume à l’égard des étudiants et professeurs soutiens du peuple palestinien, il s’insurge : « un sentiment de honte et de colère m’envahit devant tant d’indécence, devant une telle cécité politique, devant une si stupide iniquité ». Tribune.

Calomnier les analystes critiques de la guerre à Gaza n’est plus tolérable

Ce texte réagit à un article publié par Le Monde sur le livre « Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza » (La Découverte, 2024). Il vise à en corriger les calomnies, insinuations et falsifications des faits, parfaite illustration de ce que, précisément, l’ouvrage analyse. Un droit de réponse ayant été rejeté par le quotidien, nous remercions Blast d’avoir accepté de le faire paraître. La campagne d’intimidation engagée depuis un an à l’encontre de celles et ceux qui proposent des analyses critiques de la destruction de Gaza et de ses habitants n’a pas seulement restreint la liberté d’expression. Elle a aussi contribué à la présentation au public d’un récit qui donne une vision fausse des événements et qui, ainsi, participe de la justification de la brutalisation des Palestiniens par l’armée et le gouvernement israéliens.

Didier Fassin – Gaza : « L’histoire retiendra le soutien apporté à sa destruction »

Le consentement à l’écrasement de Gaza a créé « une immense béance dans l’ordre moral du monde (…) C’est le soutien à sa destruction que retiendra l’histoire ». Ces premières lignes très fortes du dernier livre de Didier Fassin « Le consentement à l’écrasement de Gaza, une étrange défaite », publié aux éditions La Découverte, donne la mesure de la tâche qu’il s’est fixée à travers ce livre : collecter pour mémoire toutes les séquences qui, depuis les attaques du 7 octobre, ont signé « la faillite morale de la plupart des gouvernements occidentaux ». Elles donnent aussi le ton de cet entretien que le médecin, anthropologue, professeur à Princeton et au Collège de France – dont le parcours et l’œuvre s’articulent autour de la question fondamentale de « l’inégalité des vies » – accorde à Soumaya Benaissa.

COMMENT LE GOUVERNEMENT NETANYAHU VEUT FAIRE DISPARAÎTRE LA CISJORDANIE

Le 28 juin dernier, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mis un grand coup d’accélération dans son objectif d’expansion coloniale en Cisjordanie. En validant l’annexion de 1270 hectares, soit la plus grande annexion du Territoire palestinien depuis 30 ans, le gouvernement Netanyahu ne recule devant rien pour atteindre son ultime objectif : la fondation du grand Israël. Yoav Shemer, chercheur associé à l’université de Strasbourg et membre du comité de rédaction du collectif Yaani, est revenu en détail sur l’élaboration du plan colonial israélien appuyé par des milices violentes et une armée complice.

L’ENFANCE SACRIFIÉE DANS L’ENFER DE GAZA

Combien d’écoles ont été détruites dans la bande de Gaza ? Combien d’enfants tués, blessés, affamés ou amputés ? Adèle Khodr, directrice UNICEF au Moyen-Orient, a accepté de répondre à nos questions afin de nous éclairer sur la questions de l’enfance à Gaza. Parmi les premières victimes des affres d’une guerre insoutenable et inédite par la violence, les enfants de Gaza vivent dans l’incertitude et une angoisse constante. Écoles, hôpitaux et centres de loisirs, tout est fait par la politique du gouvernement Netanyahu pour détruire le moindre soupçon d’espoir d’une jeunesse déchirée.

Gaza : « On aboutit à une situation de génocide »

Raphaël Pitti est médecin humanitaire. Depuis le 7 octobre, il s’est rendu deux fois à Gaza pour essayer d’aider la population. Aujourd’hui, il tient à témoigner de ce qu’il a vu là-bas. Témoigner de la famine qui sévit et des hôpitaux surchargés de blessés et de morts. Mais surtout, Raphaël Pitti s’est rendu compte de son impuissance en tant que médecin, dans ce qu’il n’hésite plus à qualifier de génocide.

NORMALE SUP : « L’ÉLITE » DU PAYS SE RÉVOLTE POUR GAZA

Durant 5 jours, la cour de l’École normale supérieure de Paris a été occupée par un petit groupe d’étudiants. Les normaliens demandaient notamment la fin des partenariats de leur université avec des universités israéliennes qui alimentent la destruction de Gaza en créant du matériel pour l’armée. Des premiers jours de l’occupation à leur expulsion par les forces de l’ordre, Blast, en exclusivité, a pu filmer de l’intérieur le mouvement et obtenir la parole, rare, de ces enseignants-chercheurs et doctorants qui se mobilisent pour la cause palestinienne.