Communiqué du Collectif Palestine ENS

English version below

Collectif Palestine ENS | 08/03/2011 |

Le Conseil d’Etat a réformé la décision du tribunal administratif qui avait autorisé les réunions de la « Israeli Apartheid Week » à l’ENS. Ainsi, ces réunions se tiendront à travers le monde dans nombre d’universités, mais pas à l’ENS. Si cette décision devenait la règle, il faudrait en déduire que désormais, à l’ENS, la parole n’est plus libre et qu’elle doit être autorisée. Nous ne pouvons l’accepter.

Notre terrain est celui du droit et de la liberté, et notre volonté est de dénoncer le crime d’apartheid dont est victime le peuple palestinien.

Ce qui a été rejeté, ce sont deux recours en référé, selon la procédure d’urgence. Le juge dit qu’il n’y a pas eu de « violation manifeste » de la liberté de réunion, mais le débat reste entier sur la validité des décisions de la direction de l’ENS. Aussi nous poursuivons cette action pour la défense de la liberté d’expression.

Nous saisissons la Cour Européenne des Droits de l’Homme et le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU contre les décisions rendues en référé. La France ne peut être le seul pays du monde où on ne peut parler de l’apartheid israélien.

Par ailleurs, nous saisissons le tribunal administratif d’un recours en annulation des décisions prises par la direction de l’ENS. Ce recours, selon la voie normale, se prononcera sur la légalité, après un examen circonstancié, et non pas sur la seule violation manifeste, qui est le cadre limité du référé. Ce recours concernera l’annulation de cette réunion la « Israeli Apartheid Week » et celle de la réunion de Stéphane Hessel début janvier.

Le Collectif Palestine ENS


Press release of the Collectif Palestine ENS

The Council of State has changed the Administrative Court’s decision which
had allowed the meetings of the ‘Israeli Apartheid Week’ to take place at
the ENS. These meetings will therefore take place at numerous universities
across the world but not at the ENS. If this decision were upheld, it is
possible that in the future speech at the ENS would be censored and
meetings subject to approval by the university. This is unacceptable.
The ground on which we fight is that of the rule of law and freedom of
speech and our aim is to condemn the form of apartheid to which
Palestinian people are being subjected.

Two interim orders, made via the emergency appeal procedure, have been
rejected by the Court. Although the judge has said that there has been no
‘manifest violation’ of the freedom of assembly, the validity of the the
decisions of the governing body of the ENS remains to be determined.
We are referring the decisions made in the chambers to the European Court
of Human Rights and the Committee on Human Rights. France cannot be the
only country in the world where one is not allowed to speak about Israeli
apartheid.

Furthermore, we have appealed to the Administrative Court to revoke the
decisions made by the governing body of the ENS. This appeal will follow
the longer route of a full legal procedure which examines the legal basis
of the decision as opposed to the emergency one based on the manifest
violation alone. The appeal shall concern the cancellation of the ‘Israeli
Apartheid Week’ meetings and that of Stephane Hessel at the beginning of
January.

The Collectif Palestine ENS